Le préavis avait été déposé il y a une semaine. Ce lundi 19 février seuls le tapis et 2 tire-fesses sont accessibles. Il était impossible d'accéder au haut de la station. Les personnels en grève s'inquiètent des futures réductions drastiques des salaires.
Pisteurs, dameurs, personnels des remontées, ils sont près d'une quarantaine à avoir voté la grève ( Sur 34 votants, 27 pour, 5 abstentions et 2 contre).
La veille, ils avaient rencontré les vacanciers, lors du pot traditionnel de bienvenue, pour expliquer les raisons de leur mouvement : Ils s'inquiètent particulièrement de leurs conditions de salaires à venir.
Selon l'EPIC, qui gère les remontées, l'établissement, en grand déficit, doit faire des économies , et ce sont les salaires qui devraient en pâtir. Des heures supplémentaires transformées en jours de récupération, et des primes réduites, voire supprimées.
Les employés, dont de nombreux saisonniers s'inquiètent de ne pas être embauchés l'an prochain dans les mêmes conditions financières.
Des négociations sont en cours avec la direction. La station a décrété la gratuité, ce jour, des forfaits, et envisage de dédommager dans certaines conditions les skieurs qui auraient déjà acheté des abonnements.
Sur les pistes ce matin, la plupart des clients semblaient prendre la situation avec une certaine philosophie même si d'aucuns ont exprimé une certaine colère " On a une seule semaine de congés, et le haut de la station est condamné" rageaient des touristes de la région parisienne.
D'autres ont tout simplement fait le choix de reprendre leur voiture, vers ...d'autres stations.
La situation ne s'est dénouée qu'en fin d'après-midi.la direction a décidé d'abandonner la suppression des primes; Les négociations vont se poursuivre mais en attendant, la grève est levée … les vacanciers vont de nouveau profiter de la totalité du domaine dès demain.
Reportage Anne Hédiard & Marion Feutry