Le groupe anglo-australien Rio Tinto et l'allemand Trimet ont entamé ce ce jeudi 11 juillet au soir une "réunion de finalisation" de l'accord sur la reprise des sites de Rio Tinto, a affirmé le ministre du Redressement productif, qui s'est dit "confiant" quant au résultat.
"Il s'agit d'une réunion de finalisation de l'accord avec l'ensemble des parties en présence", a déclaré Arnaud Montebourg en sortant de la réunion qui se tient dans le centre de Paris, en présence des négociateurs de Rio Tinto, Trimet et aussi d'EDF, qui pourrait prendre une participation dans la nouvelle société.
Après cette réunion, qui devait se prolonger dans la nuit, les parties devraient se retrouver ce vendredi après-midi à Bercy pour "présenter une offre pleinement aboutie", a expliqué une source proche du dossier. Les négociations porteraient sur des "modalités techniques fines" sur trois points.
Le premier concerne le contrat de cession entre Trimet et le géant minier anglo-australien Rio Tinto, qui n'a pas souhaité poursuivre l'exploitation des sites de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) à l'échéance de son contrat d'électricité avec EDF au printemps 2014. Selon ces sources, la soulte que Rio Tinto devrait verser au repreneur potentiel serait inférieure à 100 millions d'euros et les discussions portent sur les "modalités du paiement de cette somme". Le groupe familial allemand est lui disposé à apporter 20 millions d'euros à l'opération "sous forme de cash ou de garanties".
Le deuxième point en discussion dépend de l'accord que doivent trouver Trimet et Rio Tinto. Il s'agit de la participation d'EDF, qui pourrait prendre 35% au capital de la nouvelle société. Le géant de l'électricité, qui fournirait en échange de l'énergie à un tarif préférentiel, souhaite "s'assurer que les conditions de l'accord entre Rio Tinto et Trimet sont conformes à ses attentes en tant que futur actionnaire".
Enfin, les termes de la participation de la Banque publique d'investissement (bpifrance) sont aussi discutés. Le groupe familial allemand, qui emploie près de 1.900 personnes, sera l'actionnaire majoritaire de la société propriétaire des deux sites. M. Montebourg n'a cessé de le présenter pendant les négociations comme le "nouveau Péchiney franco-allemand" et comme le symbole du "renouveau d'une base européenne solide de l'aluminium". Au total, les deux usines emploient 510 personnes.