Savoie: l'aide-soignante empoisonneuse devant les assises en 2017

Une aide-soignante, soupçonnée d'avoir empoisonné 13 pensionnaires d'une maison de retraite près de Chambéry, en Savoie, dont 10 mortellement, sera jugée devant les assises de la Savoie en 2017, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

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Ludivine Chambet est en prison depuis sa mise en examen le 12 décembre 2013 pour avoir administré des cocktails de médicaments psychotropes à des octogénaires de l'établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Le Césalet, à Jacob-Bellecombette, en Savoie.

L'avocat de la trentenaire, Me Thomas Bidnic, a fait appel de l'ordonnance de mise en accusation du 4 novembre qui la renvoyait devant les assises, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

La chambre de l'instruction doit tenir son audience "le 26 janvier 2017 et devra rendre sa décision avant le 4 mars", a-t-on appris auprès du greffe. Ensuite seulement et si l'ordonnance d'accusation est confirmée, la cour d'assises pourra programmer le procès qui se tiendra "vraisemblablement au premier semestre", selon une autre source judiciaire. 

En effet, les prévenus détenus doivent être jugés en priorité, pour ne pas dépasser un délai raisonnable sous peine de condamnation par la Cour européenne des droits de l'Homme.


"Soulager" les patients


L'affaire avait démarré fin novembre 2013 quand une pensionnaire de plus de 80 ans avait brutalement sombré dans le coma avant de décéder deux jours plus tard. Des analyses toxicologiques ayant révélé un taux anormal de psychotropes, qui n'étaient pas normalement prescrits à cette dame, la direction du centre hospitalier de Chambéry avait alors alerté la justice.

Après la découverte du premier empoisonnement, les médecins ont identifié "deux ou trois cas" similaires intervenus dans les semaines précédentes et ont alerté la police. Puis d'autres cas ont été révélés par l'enquête et par les aveux de l'aide-soignante, qui a toujours parlé de vouloir "soulager" les gens sans jamais parler d'euthanasie. 

La jeune femme, qui était employée depuis un an et demi dans l'Ehpad au moment de son arrestation, avait été très affectée par la mort de sa mère à l'été 2013.

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