Il y a une dizaine de jours, des éleveurs de brebis ont perdu leur bâtiment d'exploitation dans un incendie, à Bourg-Saint-Maurice. Le temps presse : ils doivent trouver un nouvel abri pour leurs 500 bêtes avant la mi-octobre.
"Nous faisons appel à la générosité des personnes", espère Charlotte Fattet. Il y a une dizaine de jours, cette éleveuse de brebis, propriétaire avec son conjoint d'une bergerie à Bourg-Saint-Maurice, a quasiment tout perdu dans un incendie d'origine encore inconnue.
"Notre bâtiment d'exploitation a disparu, et tout ce qu'il y avait dedans, déplore-t-elle. C'est-à-dire tout notre matériel et tout le stock de foin que nous avions préparé pour cet hiver." Heureusement pour eux, leurs 500 bêtes étaient en alpage, comme c'est encore le cas actuellement.
Mais pour la saison hivernale à venir, le temps leur est compté. "La saison des alpages a été écourtée à cause de la sécheresse. D'habitude, nous redescendons le troupeau mi-novembre. Mais comme il n'y a déjà plus d'herbe et d'eau dans certaines zones, il faut qu'on ait trouvé une solution d'ici le 15 octobre".
Un abri pour 500 brebis
Le couple d'éleveurs tarentais est donc à la recherche d'un toit pour abriter leurs 500 brebis de la mi-octobre au mois de mai. "Nous sommes prêts à louer un bâtiment vide, quel que soit son emplacement", précise Charlotte Fattet. Elle et son compagnon travaillent exclusivement en vente directe, ce qui implique que la plupart des brebis sont pleines et vont agneler durant l'hiver.
"Ce sont comme nos collègues de travail. Avec les premières neiges qui vont arriver, il faut qu'elles soient bien au chaud, reprend-elle. Et si elles ne sont pas bien, l'agnelage ne se fera pas comme il faut, nous n'aurons pas de produit à vendre et donc pas de revenus."
Les propriétaires du GAEC des Eulets n'ont pas encore estimé le montant des pertes liées à l'incendie. Pour le moment, ils ne se projettent pas plus loin que cette saison hivernale.
"C'est trop difficile de penser à tout en même temps. Surtout qu'il y a 5 ans, nous avions orienté notre exploitation vers une agriculture raisonnée et avions réaménagé tout notre bâtiment d'exploitation. Tout ce travail parti en fumée...", souffle l'éleveuse.