Ce mercredi 30 novembre se déroulait la cérémonie d'hommage de la nation à Joséphine Baker, à Paris. Un évènement auquel une classe de 3ème du collège Charles Dullin, à Yenne (Savoie) a pu assister.
C'était vraiment sans trop y croire que Jacques Pacalet avait adressé un courrier au président de la République. Le motif ? Demander à Emmanuel Macron si ses élèves de la classe de 3ème "Joséphine Baker" pouvaient assister à la cérémonie d'entrée de la résistante au Panthéon ce mardi 30 novembre.
Et quelle "grande surprise" quand le professeur de français au collège Charles Dullin a reçu une réponse positive des services de l'Elysée, il y a une semaine et demie. "Une classe nommée Joséphine Baker, il ne doit pas y en avoir qu'une en France, s'exclame Jacques Pacalet. La panthéonisation, c'était notre affaire. Il fallait absolument qu'on soit présent."
"C'est un exemple pour nous"
Une grande surprise aussi pour les 24 élèves. Dans ce collège de Yenne (Savoie), chaque classe de troisième porte le nom d'une grande résistante durant la seconde guerre mondiale. Ce lundi 29 novembre, les élèves ont reçu leurs invitations officielles, à la veille de la panthéonisation de l'artiste américaine naturalisée française en 1937.
"Le président de la République et Mme Brigitte Macron souhaiteraient vous convier à la cérémonie d'hommage solennelle de la nation à Joséphine Baker qui se déroulera au Panthéon le mardi 30 novembre à 17h30", peut-on lire sur les cartons d'invitation que tiennent religieusement les collégiens.
Pour eux, l'actrice de musique-hall est un modèle. "C'était une femme qui a fait de la résistance, qui a été très controversée à cause de sa couleur de peau", affirme Evariste. "C'est un exemple pour nous parce qu'elle a été très en avance sur son époque", ajoute Léa, une autre élève.
Ce mardi 30 novembre à 7 heures, les collégiens et leur professeur principal sont partis en bus de Yenne direction la capitale. Ils ont été aux premières loges de la cérémonie d'entrée de la première femme noire au temple républicain.