Le 23 juillet, le passage du Tour de France les a sortis de l’anonymat. Les lacets de Montvernier, dans la paroi mauriennaise, constituent l’une des routes les plus spectaculaires de Savoie.
Reportage. Ils sont noués et bien serrés les lacets de Montvernier. Creusés à flanc de montagne, le passage de La Grande Boucle le 23 juillet dernier vient de les rendre célèbres. Cette petite route accrochée à la falaise constitue un véritable éden pour les cyclistes. «Ce secteur, c’est un petit paradis. Je viens ici en été comme en hiver», confie Michel, du club de Cyclotouristes mauriennais.Il a fallu pas moins de 6 ans de travaux, entre 1928 et 1934 pour venir à bout de près de 400m de dénivelé et ainsi relier la vallée de l’Arc au village de Montvernier. 18 lacets sur 3km, une pente à 8,2% de moyenne et une vue imprenable sur l’Aura, la plus grande œuvre d’art collective du monde, à Sainte-Marie-de-Cuines. Les cyclotouristes du monde entier savent maintenant qu’ils peuvent venir s’y dégourdir les jambes. Là, la route est si étroite, qu'il n'y a aucune place pour les spectateurs.
Est ce que vous préferez une montée comme les lacets de Montvernier, sans spectateur, ou l'Alpe d'Huez, où une foule immense est présente ?
— Le Cycliste Masqué (@CyclisteMasque) 28 Juillet 2015
Intervenants: Michel, club Cyclotouristes mauriennais; Pierre Santore, président du club Cyclotouristes mauriennais; Père Yves Durieux, ancien curé de Monvernier; Eric Grange, restaurateur
La nouvelle pépite du Tour
L’Alpe d’Huez et ses 21 virages rendus célèbres par les nombreux passages du Tour de France n’ont qu’à bien se tenir. «Ils sont enfin reconnus. Ils sont beaux et mythiques nos lacets. Ils grimpent tout le long de la paroi. Quand vous regardez à côté d’un des lacets, vous apercevez aussi ceux qui sont en dessous. C’est quelque chose d’exceptionnel», s’émerveille Pierre Santore, président du club, devant cette route qu’il connaît pourtant par cœur. Tout comme l’ancien curé de Montvernier Éric Grange, depuis la chapelle qui surplombe les lacets. «C’est un ouvrage extrêmement beau. Ce sont de véritables lacets de chaussure avec ses boucles qui se rejoignent», souffle-t-il toujours aussi impressionné.C’est sûr, la nouvelle pépite de la Grande Boucle met tout le monde d’accord. Même les reggaemen de la Maurienne.
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