Sérieusement blessé au genou gauche en Suisse le week-end dernier, Alexis Pinturault ne reviendra pas sur le circuit mondial cette saison. Le skieur français admet avoir songé à arrêter sa carrière après sa lourde chute lors du super-G de Wengen. Mais l'envie d'être encore compétitif semble plus forte.
Champion du monde du combiné l'hiver dernier, Alexis Pinturault, 32 ans, souffre d'une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou gauche. Il doit être opéré la semaine prochaine, après sa lourde chute lors du Super-G de Wengen, en Suisse, le 12 janvier dernier.
Il est le skieur en activité du circuit masculin qui détient le plus beau palmarès avec 34 succès en Coupe du monde. Ce n'est pas la première fois qu'il se blesse, mais c'est sans doute la première fois qu'il va être contraint de faire une longue pause. De quoi donner à réfléchir, d'autant que le Savoyard est devenu père il y a quelques jours.
Envie de poursuivre sa quête en descente
Arrêter, "ça m'a traversé l'esprit quand j'étais à l'hôpital", a admis le skieur de Courchevel. "J'y ai pensé et encore aujourd'hui ce n'est pas si simple, je ne sais pas si j'arriverai à retrouver mon meilleur niveau et à être compétitif. Mais l'envie est là, de revenir, je ne pense plus à arrêter", confie-t-il.
Alexis Pinturault avait engagé cette saison un virage vers la vitesse pour sa fin de carrière, renonçant au slalom pour découvrir la descente.
"Est-ce que je continuerai la descente ? Je n'en suis pas là", a estimé le skieur. "Je serai peut-être amené à faire des choix pour être performant mais j'ai envie de poursuivre cette quête."
Alexis Pinturault avait réalisé, le 11 janvier, son premier top 10 en descente, prenant une belle 9e place sur la première descente au programme à Wengen. L'étape suisse a été marquée par plusieurs chutes graves, coûtant également la saison au Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, numéro deux lors des deux derniers hivers.
Quand on finit l'étape par la plus longue descente de l'hiver, on a clairement envie de balancer les athlètes à l'hôpital.
Alexis Pinturault
Des athlètes du circuit ont critiqué le calendrier très chargé de la Fédération internationale de ski (FIS), qui épuise des organismes poussés à la limite.
"On a beaucoup d'étapes toujours sur la même période, ça crée une surcharge et nous les athlètes, on a toujours été contre ça", a expliqué le sociétaire de Courchevel. "Je ne sais pas si ma blessure est liée à ça (...) mais quand on finit l'étape par la plus longue descente de l'hiver, on a clairement envie de balancer les athlètes à l'hôpital", a-t-il regretté.
La Coupe du monde masculine de ski alpin se poursuit, ce vendredi, à Kitzbühel en Autriche, où deux descentes et un slalom sont au programme.