Vainqueur du slalom géant à Kranjska Gora samedi, son neuvième succès en Coupe du monde, Alexis Pinturault était satisfait d'avoir enfin réussi à remporter une course après avoir réalisé le meilleur temps en première manche.
"Je pense que c'est une étape importante", a reconnu le skieur de Courchevel, qui aura à coeur de confirmer dimanche en slalom en Slovénie, puis lors des finales de la Coupe du monde la semaine prochaine, à domicile à Méribel.
Quel est votre sentiment après avoir battu l'Autrichien Marcel Hirscher, grand dominateur de la saison de slalom géant ?
Il y avait beaucoup de joie, je dirai presque une sensation de libération. Je l'ai fait, avec Marcel qui ne passe pas à côté de sa course, puisqu'il finit deuxième. Marcel a montré sur l'ensemble des courses qu'il était devant. Il n'a fait qu'une seule fois troisième, sinon, il n'a fait que des 2es et des 1res places. Ca fait du bien, j'ai réussi à faire deux belles manches, et finir premier c'est une belle chose. Je reprends légèrement en seconde manche, j'ai été constant sur les deux manches, c'est ce qui est bien. On verra à Méribel si ça se confirme".
C'est votre première victoire après avoir remporté une première manche. Est-ce un signe de maturité et de l'expérience engrangée ?
Je n'ai pas eu beaucoup d'occasion de me retrouver dans cette situation. Je ne sais pas si c'est un signe de maturité, ce qui est sûr, c'est que c'est sur la bonne voie, ça passe par là. Les grands champions comme Marcel Hirscher ou ceux qui sont capables de gagner des courses, à un moment, ils sont confrontés à cette situation de devoir confirmer en seconde manche. Je pense que c'est une étape importante, oui. Je l'ai vécu trois fois auparavant, deux fois j'avais fini 4e, puis j'étais sorti ici en slalom. Je l'ai aussi vécu dans d'autres conditions en super-combiné, où finalement, je n'étais pas premier de la descente, mais tellement archi-favori, que l'on me disait +Tu ne peux que gagner+. Ça me met dans la même situation.
En plus vous vous retrouvez sur le podium encore une fois avec un autre Français, Thomas Fanara.
C'est une touche en plus. Ça fait plaisir, car des moments comme ça, malheureusement, on ne peut pas souvent les partager. Avec un partenaire, on peut en parler, et en profiter ensemble.