Somfy va devoir fournir "un document crucial" aux ex-salariées de Spirel, en Maurienne

Ce mercredi 12 novembre, le Tribunal de Grande Instance d'Albertville s'est prononcé en faveur des ex-salariées de Spirel. Leur ancien employeur, Somfy, va devoir leur fournir "un document crucial", aux dires de leur avocat: la liste des sites de production de stators.  

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Depuis l'été dernier, les ouvrières de Spirel sont au chômage. Leur usine de Saint-Rémy-de-Maurienne, autrefois propriété de Somfy, est fermée. Malgré cette fin, ces femmes, en majorité, continuent de se battre. Leur but: prouver que Somfy avait orchestré la mort de Spirel, dès la vente de cette filiale en 2010. Elles comptent ainsi obtenir des indemnités de la part de leur ancienne maison-mère, voire, pourquoi pas, décrocher des réintégrations. Mais tout cela nécessite des preuves. Le 15 octobre dernier, dans le cadre de la procédure menée devant le TGI d'Albertville, leur avocat a demandé la liste de ses sites de production de stators à Somfy, document que le groupe refusait de fournir. Ce mercredi, le TGI a ordonné à Somfy de présenter ces pièces avec une astreinte à payer en cas de retard. 

Pour l'avocat, Me Fiodor Rilov, il s'agit de montrer que "Somfy a organisé la délocalisation de la production des stators" avant de vendre Spirel à Chappel Industries. Autrement dit, Somfy n'avait pas l'intention de tenir l'engagement inscrit dans le projet de cession, à savoir l'achat de ces composants à Spirel. En d'autres mots, "Somfy a vendu une coquille vide destinée à la casse", explique une ex-salariée. "On a assisté à une opération d'externalisation de licenciements", répète leur avocat. "La chronique d'une mort téléguidée", c'est cet argument que les plaignants entendent défendre lors des prochains rendez-vous au tribunal. Une procédure qui pourrait durer jusqu'au printemps 2015.  

En 2010, le groupe Somfy, spécialisé dans les moteurs automatismes d'ouverture et de fermeture pour la maison et le bâtiment, justifiait la réorganisation, qui allait conduire à la vente de Spirel, "par la nécessité de faire évoluer le modèle industriel face à la concurrence accrue des pays émergents".


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