Il devait tout donner en slalom pour rattraper son retard en descente, dans le Super-Combiné des JO de Sotchi. Enorme déception pour le Savoyard qui a finalement enfourché un piquet. En voulant prendre tous les risques, Alexis Pinturault a raté une belle occasion. Pas de podium pour la France.
Alexis avait 2’’44 de retard sur Kjetil Jansrud, leader après la descente de ce Super-Combiné. Il était donc condamné à "une grosse attaque" comme dit Luc Alphand. Mais Alexis a enfourché et s'est arrêté à mi-parcours.
"On a senti Alexis sur la retenue", a déclaré Fabien Saguez, le Directeur technique national. "Ce n'était pas l'Alexis qu'on connaît en slalom. Il a peut-être été rattrapé par l'événement. C'est un début difficile mais il ne faut rien lâcher. C'est un champion, il saura rebondir."
Si on est là, c'est pour nous-même
Pinturault a tiré un premier enseignement de l'échec. "Les jeux Olympiques, c'est souvent comme ça. Il y en a beaucoup qui arrivent à briller quand on les attend le moins. Et briller, quand on vous attend énormément, c'est toujours plus compliqué. Donc, c'est pour ça que, maintenant, il faut que je me concentre vraiment sur moi-même. Et rien d'autre. Il faut se délier de tout ça (la pression et l'ambiance particulières aux Jeux) et presque être un peu égoïste. Pas être dans sa bulle, mais savoir pourquoi on est là. Si on est là, c'est pour nous-même. Et grâce à nous-même", a-t-il affirmé.
A Courchevel, ce vendredi 14 février, l'ambiance était bien morne.
Reportage France 2
Avant Alexis, Thomas Mermillod-Blondin a chuté et il a passé la ligne d’arrivée sur le dos. Seul Français classé, Adrien Théaux a pris la 17e place.
Après les quatre premières courses, l'équipe de France n'a obtenu comme meilleur résultat que la 16e place de David Poisson en descente. L'ombre de Vancouver 2010, d'où les Bleus étaient rentrés bredouilles, plane. Mais le Directeur technique national Fabien Saguez refuse pourtant d'avancer "la psychose de l'échec" olympique.
Comment expliquer la contre-performance?
Fabien Saguez rappelle une évidence: le ski alpin est une "discipline à risques". Les paramètres sont nombreux et complexes à maîtriser: matériel, fartage, neige, visibilité, météo qui changent d'un départ à l'autre, dossards, incidents divers, aptitudes à la pente, au tracé, engagement, etc.