Le wingsuiter Freddy M. a survolé les Alpes à la manière d'Aladdin, sur un tapis volant. La vidéo de son saut, avec la musique du dessin animé en fond sonore, est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Les images postées sur les réseaux sociaux ont fait le tour du monde et comptabilisent déjà des millions de vues. Freddy M., un wingsuiter isérois, a effectué un vol extraordinaire avec un tapis volant comme combinaison.
Le professionnel a réalisé cette prouesse dans la vallée de la Maurienne, en Savoie, et insiste sur l'aspect artistique de sa démarche. "Je tiens à ne pas le considérer comme un exploit sportif mais davantage comme une recherche de l'impossible pour essayer de toucher de plus près les rêves et mythes de l'humanité", confie Freddy M. qui se fait appeler "Alladin Skylab" sur Instagram et YouTube.
Le wingsuiter de 44 ans s'est élancé depuis la Croix des Têtes, à 2 491 mètres d'altitude, pour un saut de 150 mètres qui a duré un peu plus d'une minute. "Tout s'est très bien passé, je suis resté hyper stable. C'était complètement extraordinaire, sourit-il. Je ne m'attendais pas du tout à ce que le tapis soit aussi facile à maîtriser, même si cela reste l'engin volant le plus difficile à contrôler que j'ai connu."
Adepte d'"OVNIS"
Il a fallu des mois de bricolage et de tests à Freddy avant de sauter sur son tapis volant, acheté deux ans auparavant. "On a fait des trous dedans, on l'a roulé, on a mis des bouts de ficelle... C'est mon corps qui fait la structure et la rigidité du tapis avec le bâton placé à l'avant, mais il a fallu une trentaine d'essais avant de trouver la stabilité", se rappelle Freddy qui a, depuis, renouvelé l'expérience dans les Dolomites (Italie).
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Le wingsuiter n'était paré d'aucun autre équipement qu'un parachute pour atterrir en toute sécurité. L'élément majeur qui lui permet de se jeter dans le vide avec toute une liste d'"OVNIS", ces objets divers et variés qu'Alladin adapte au vol libre. "Ma démarche, c'est de faire du beau, du léger, en volant avec des objets qui ne sont pas censés voler", expose-t-il, récitant sa devise : "Jusqu'où peut-on penser trop loin dans la recherche de l'utopie ?"
Une démarche qu'il assimile au surréalisme pour aller "toujours plus loin dans l'absurde". Un mélange de rêve et de concret, avec le sport comme outil. "C'est comme aller à un spectacle de cirque : le centre du sujet, ce n'est pas la performance, c'est l'image", résume Freddy, coutumier des vols insolites.
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Avec un matelas gonflable ou un sac poubelle en guise de combinaison, le wingsuiter cherche constamment à repousser les limites de ce sport qu'il pratique depuis 20 ans. "Le tapis volant, c'est le sommet des sommets, mais j'aimerais continuer dans l'absurde", envisage-t-il, "pourquoi pas avec une planche en bois la prochaine fois."
