Sept blessés et un mort dans un accident d'escalade, c'était le scénario catastrophe d'un exercice de secours en montagne, ce 28 septembre en Savoie. A la manoeuvre, CRS, PGHM, pompiers et SMUR. Objectif : s'entraîner à travailler tous ensemble pour être toujours plus efficaces sur le terrain.
Comme souvent, les premiers secours, arrivent rapidement par hélicoptère. L'alerte a été donnée à 13h45 : huit personnes sont coincées, blessées après un accident d'escalade. Par les airs et par voie terrestre, une trentaine de secouristes sont mobilisés. Leur première mission, "prioriser" les victimes selon leur état, les prendre en charge, les médicaliser.
"La priorité pour nous quand il y a ainsi plusieurs victimes, c'est en effet d'évaluer l'état des personnes, du plus urgent au moins grave, et dans cette situation, l'urgent n'est pas de réaliser des gestes de secours, mais de pouvoir les évacuer le plus rapidement possible dans de bonnes conditions", explique le brigadier Julien Duverney de la CRS Alpes.
Une fois stablisée, la victime peut être dégagée, il faut parfois utiliser des coussins gonflables pour soulever les rochers et libérer les blessés, une opération périlleuse qui exige beaucoup d'expérience et de savoir-faire.
En Savoie, ces interventions d'ampleur demeurent heureusement très rares, à peine deux ou trois par an. D'où l'intérêt de cet exercice, en conditions presque réelles.
"C'est très important et très intéressant pour nous, et pour tous les acteurs des secours de vivre ces conditions quasiment en réel, on fait bien sûr de nombreux exercices, on répète nos théories, mais pouvoir le vivre et tester nos réflexes c'est essentiel", assure le Brigadier-Chef Yoann Haberey de la CRS Alpes.
Bilan des secours du jour : un mort et sept blessés. Mais les victimes ont été évacuées en moins de trois heures, fruit d'une excellente coordination, entre CRS, gendarmes, pompiers et SAMU. En s'entraînant ainsi tous ensemble, les secouristes travaillent leurs réflexes, pour être parfaitement rodés, le moment venu. "Ce qui compte dans cet exercice", explique le préfet de Savoie Pascal Bolot, "c'est de pouvoir être prêts, et même si tous se connaissent bien, de parfaire la coordination, afin de travailler le plus efficacement possible tous ensemble ".