86 morts sur les routes de l'Isère en 2013, soit une hausse de 41 % par rapport à 2012. Des chiffres à contre-courant des bons résultats nationaux. Invité du journal de France 3 Alpes, le chef d'escadron départemental en charge de la sécurité routière annonce une "répression intense" en 2014.
C'est peu de le dire, l'Isère n'a en aucun cas contribué aux très bons chiffres de la sécurité routière en 2013. Avec 86 morts sur les routes contre 61 en 2012, cela fait 25 morts supplémentaires (+41%). Une chiffre à comparer à celui du nombre de vies épargnées au niveau national: 403 (- 11%). C'est le plus bas niveau historique de ces toujours trop sombres statistiques. Au total 3250 personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation en France. Un bilan "encourageant (mais qui) reste effrayant", selon le ministre de l'Intérieur. Manuel Valls a d'ailleurs appelé à ne pas relâcher les efforts pour faire encore baisser ces chiffres.
Invité du journal de France 3 Alpes, ce mardi, le responsable de la sécurité routière pour la gendarmerie de l'Isère veut espérer qu'il ne s'agit que d'un "passage à vide". Il a expliqué que les accidents mortels sont essentiellement dus:
- au non respect des règles de priorité
- à la vitesse excessive
- à la conduite sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants
"La peur du gendarme"
En réponse à ces mauvais comportements des automobilistes, les hommes du commandant Vialat vont s'employer activement à inverser la tendance en 2014. Car visiblement, les actions de prévention, menées avec l'aide de différentes associations, ne suffisent pas. Plus que jamais les gendarmes seront donc présents au bord des routes pour faire respecter les règles de sécurité. Et bien sûr pour réprimer ceux qui ne les enfreignent.
"Les radars sont en nombre suffisant en Isère"
Autre parade: les radars. Selon Jean-Philippe Vialat, en Isère, "ils fonctionnement et ils sont en nombre suffisant". On rappelle qu'il existe 38 radars fixes, deux radars tronçons (sur la nationale 85), sans parler des radars mobiles. Ils sont installés un peu partout. Le ministre de l'Intérieur estime également que qu'on ne peut pas les multiplier "à l'infini". En revanche, leur modernisation est à l'ordre du jour et ils seront, bien sûr, conservés.
Quant à une éventuelle limitation de vitesse sur les routes secondaires, abaissée à 80 km/h (contre 90 km/h actuellement), elle pourrait s'imposer prochainement. Non pas tant pour faire baisser la mortalité sur ces axes que pour limiter les embouteillages car le réseau évolue peu alors que le trafic est toujours plus important. "Encore faudrait-il avoir les moyens" de faire respecter cette modification du code de la route, explique les gendarmes. Or les moyens de la gendarmerie ne sont pas infinis. Comme les autres administrations, elle doit veiller à maîtriser son budget.