Critiquée pour sa gestion des épisodes de pollution, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, a présenté un plan pour agir plus vite à l'approche d'un pic, ce mercredi 30 septembre. Grenoble fait partie des agglomérations qui vont tester les mesures proposées.
Grenoble et Strasbourg vont expérimenter, à partir de cet automne, et jusqu'à la fin de l'année, le dispositif "pastilles + zones de circulation restreinte". C'est l'annonce de la ministre de l'Ecologie qui entend déployer le dispositif dès janvier partout en France. En attendant, les villes qui vont le tester auront le droit de fixer leurs propres règles. L'agglo de Grenoble va profiter du mois d'octobre pour peaufiner le système.
Reportage Florine Ebbhah et Yves-Marie Glo
Intervenant : Yann Mongaburu, Président du SMTC (syndicat mixte des transports en commun)
Des pastilles de couleur
Pour moduler l'accès à ces zones spéciales, "des certificats de qualité de l'air", -les fameuses pastilles de couleur-, seront donc mises en place, a confirmé Ségolène Royal.En fonction des émissions de polluants, la pastille aura une couleur différente (verte, violet, jaune, et orange). Les véhicules les plus anciens (avant 1997 pour l'essence et avant 2006 pour le diesel) ne pourront pas prétendre à un certificat. Cela correspond à environ 30% du parc, indique le ministère.
"Avec ce système de niveaux différents de certificats, les maires auront plusieurs solutions" pour restreindre la circulation, a estimé Ségolène Royal.
Fait notable, ce plan de réduction de la pollution (particules, dioxyde d'azote et ozone) inclut des actions en direction des agriculteurs, avec notamment 10 millions d'euros destinés à l'achat de matériel agricole permettant de réduire les émissions dues aux épandages. Des aides pour acheter des appareils de chauffage performants sont aussi prévues pour les particuliers, mais l'enveloppe n'a pas été précisée.
Enfin, pour stimuler la pratique de la bicyclette entre le domicile et le lieu de travail, l'indemnité kilométrique prévue dans la loi de transition énergétique a été fixée à 25 centimes. Non cumulable avec la prise en charge d'une carte de transport en commun, elle sera versée par les employeurs sur la base du volontariat et ne sera soumise ni à cotisation, ni à imposition.