Seule station de sports d'hiver encore ouverte en Auvergne, Super Besse joue les prolongations jusqu'au dimanche 17 avril. Sur les pistes, pas assez de skieurs pour couvrir les frais des remontées mécanique, mais les saisonniers de toutes les professions apprécient ces journées supplémentaires.
Malgré le froid et la neige, qui est tombée à gros flocons, une centaine de skieurs a encore profité des pistes de Super Besse, alors que les vacances de la zone A viennent tout juste de commencer.
Seule station de sports d'hiver encore ouverte en Auvergne, Super Besse a en effet décidé de jouer les prolongations une semaine de plus, et fermera finalement ses remontées dimanche 17 avril.
La moitié des remontées mécaniques fonctionnent toujours et 70% du domaine est ouvert. Sur les pistes, quelques moniteurs assurent encore des cours particuliers. Un petit bonus pour cette saison qui n'a commencé que le 15 janvier.
« Rattraper c’est un grand mot, explique Franck Villemain, moniteur de ski. Mais par rapport au manque de neige qu’il y a eu à Noël on est content de pouvoir poursuivre un petit peu. C’est très bien pour tout le monde, même pour les clients. Ça montre que dans le Massif Central, la neige peut être présente quel que soit le moment de l’hiver ».
Beaucoup de ces vacanciers qui prennent des forfaits courts, souvent à la journée, car le ski n'est plus leur activité principale.
Mais ils apprécient de trouver une station toujours ouverte, tout comme les commerces.
« Ça permet d’être là, constate Jacques Perron, directeur d’un magasin de sport. Et ça nous permet également de rallonger un peu le contrat saisonnier de nos salariés, ce qui nous aide également de fidéliser nos employés. Et puis au niveau chiffre d’affaires, c’est loin d’être nul ».
Le personnel des remontées mécaniques, couvert par son statut de saisonnier peut arrêter quand il le veut pour se consacrer à d'autres activités professionnelles. Mais pour ceux qui restent, il y aura du travail jusqu'à la fin du mois, comme l’explique Vincent Gatignol, le directeur de la station.
« Depuis une vingtaine de jours, on commence à démonter les perches, à ramasser les matelas et les balises. On ferme le 30 avril, et à partir du 17, il va y avoir beaucoup de travail ».
Pour la société des remontées mécaniques, ce n'est pas rentable de garder 70 des 150 personnes qui travaillent au plus fort de la saison, mais on considère que c'est un service rendu aux hébergeurs, restaurateurs et loueurs. Et on espère que les derniers skieurs de la saison reviendront l’an prochain.