La SNCF a déposé plainte après les émeutes de Moirans, en Isère, durant lesquelles des carcasses de voitures avaient été jetées et brûlées sur la voie ferrée, interrompant la circulation pendant une douzaine d'heures.
La plainte a été déposée ce mercredi 21 octobre pour "dégradations volontaires", "infraction portant atteinte à la circulation des trains" et "infraction contre des installations de sécurité". Cinq carcasses de voitures avaient été jetées mardi sur la voie ferrée à la gare de Moirans, située juste à côté d'un campement des gens du voyage sédentarisés. Elles avaient été brûlées par les émeutiers, interrompant la circulation du trafic entre Lyon et Grenoble pendant une douzaine d'heures. Le trafic n'avait pu reprendre normalement qu'à 05H30 du matin mercredi.
Situé à une vingtaine de kilomètres de Grenoble, Moirans est un noeud ferroviaire où convergent trois lignes. Au total, 125 trains ont été arrêtés pendant cette période. "Cela a un coût considérable", avait souligné hier Jean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble, au cours d'une conférence de presse.
La ville de Moirans, 8.000 habitants, a été le théâtre, mardi après-midi, d'une émeute déclenchée par des membres de la communauté des gens du voyage, qui ont saccagé la chaussée, endommagé un restaurant proche de la gare et incendié des voitures, après un refus des autorités de libérer un des leurs, incarcéré, pour assister aux obsèques de son frère.