STMicro, le fabricant franco-italien de semi-conducteurs, bien implanté en Isère, prépare un plan de départs volontaires qui vise principalement les métiers de la recherche et du développement. Les sites de Grenoble et de Crolles seraient particulièrement concernés, selon les syndicats.
Le groupe STMicro développe, fabrique et commercialise lui-même ses puces électroniques. A l'heure de ce plan de départs, "c'est toute la partie numérique du groupe qui est touchée, c'est-à-dire ce qui a à voir avec la téléphonie, les box, les décodeurs", explique Jean-Marc Sovignet, délégué central de la CFE-CGC, premier syndicat dans l'entreprise.
Une délégation CGT doit rencontrer, ce jeudi 30 octobre, la secrétaire d'Etat à la Recherche, la grenobloise Geneviève Fioraso. "Il nous faut une vision industrielle, il nous faut développer l'innovation, sans quoi notre industrie va péricliter", alertent les syndicalistes qui militent pour "un changement radical de stratégie".
Un plan de 100 millions de dollars d'économie
Les sites plus particulièrement visés par la restructuration seraient ceux de Grenoble, Crolles, Le Mans, Rennes et Paris, selon les syndicats. La direction, elle, assure que le site de Rennes n'est pas concerné.
STMicro vient pourtant de renouer avec les bénéfices, avec un résultat net au troisième trimestre de 72 millions de dollars, mais craint un ralentissement de son activité et a donc annoncé la mise en place d'un plan visant à économiser 100 millions de dollars, avec cette "révision des effectifs" qui "devrait affecter environ 450 employés dans le monde", selon le directeur général de STMicroelectronics, Jean-Marc Chery.STMicroelectronics compte plus de 45.000 salariés dans le monde, dont 11.500 dans l'Hexagone.