Un million de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en Auvergne-Rhône-Alpes. La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté mobilise les services de l’Etat et les acteurs du territoire. Bilan et perspectives viennent d’être publiés.
Bilan et perspectives
AGIR « DÈS LES PREMIERS PAS » EN DIRECTION DES ENFANTS
En Auvergne-Rhône-Alpes, près d’un enfant sur 5 est touché par la pauvreté (soit 310 000 enfants – INSEE 2018). La pauvreté des enfants est plus forte dans les métropoles (29 % à St Étienne, 25 % à Clermont-Ferrand, 24 % à Lyon et 21 % à Grenoble). En France, seulement 9 % des plus pauvres ont accès à une place de crèche. La stratégie pauvreté porte donc l’objectif de créer plus de places pour favoriser un égal accès à tous. Dans un contexte de crise qui a fortement frappé le secteur, 46 000 places de crèches étaient ouvertes dans la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2020. Pour favoriser l'accueil de jeunes enfants en situation de pauvreté, le bonus « mixité sociale » compris entre 300 € et 2 100 € par place, mis en place depuis 2019 afin de compenser pour les établissements d’accueil la moindre participation des familles, se poursuit. En Auvergne Rhône-Alpes, 6400 places en ont bénéficié en 2020.
Un plan de formation pour les professionnels de la petite enfance, le dédoublement des classes de maternelle et primaire, les petits déjeuners gratuits et la cantine à 1€ ainsi que le déploiement des cités éducatives dans les QPV ( Quartier Politique de la Ville), font partie des actions qui engagées en 2021 et qui se poursuivent sur l’année 2022.
GARANTIR UN PARCOURS DE FORMATION POUR LES JEUNES
En corollaire de l’école obligatoire dès 3 ans, pour prévenir les difficultés d’insertion
professionnelle des jeunes adultes, le gouvernement a instauré une obligation de formation de 16 à 18 ans. Environ 10 000 jeunes de 16 à 18 ans sont concernés par l’obligation de formation en Auvergne-Rhône-Alpes et plusieurs outils de pilotages ont été élaborés en ce sens ( plateforme collaborative, site internet)
Par ailleurs, pour aider à l’insertion des jeunes, le déploiement de la garantie jeunes et du PACEA (parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie) va être renforcé. Dès mars 2022 le contrat d’engagement jeune (CEJ) sera mis en place pour les jeunes de moins de 26 ans sans formation ni emploi depuis plusieurs mois. En complément, des dispositifs territoriaux de repérage et d’accompagnement sur mesure pour les jeunes les plus fragiles vont être mis en place.
MIEUX ACCOMPAGNER VERS L’ACTIVITÉ POUR SORTIR DE LA PAUVRETÉ
Plus de 6 millions d’euros ont été apportés par l’État en Auvergne-Rhône-Alpes en 2021 dans la contractualisation avec les conseils départementaux pour répondre à plusieurs objectifs sur l’insertion sociale et professionnelle.
Favoriser l'accès à l'emploi, c'est aussi encourager le développement de parcours en IAE (Insertion par l'Activité Economique). Dans cette perspective, la création du service public de l’insertion et de l’emploi (SPIE) a pour ambition de renforcer l’efficacité de l’accompagnement vers l’emploi des personnes qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles pour s’insérer sur le marché du travail.
Accéder à un revenu décent conditionne la sortie de la pauvreté et la faculté à se projeter dans un parcours d’insertion. Des mesures de soutien monétaire en direction des plus démunis sont aussi activées. C'est le cas de la domiciliation, qui permet à des personnes qui n’ont pas de domicile stable de disposer d’un
justificatif de domicile et d’une adresse pour recevoir du courrier et surtout pour accéder à leurs droits et prestations ainsi que remplir certaines obligations.
FAVORISER L’ACCÈS A L’HÉBERGEMENT ET AU LOGEMENT POUR LES PLUS DÉMUNIS
Renforcement des accueils de jours, développement des maraudes, scolarisation des enfants des bidonvilles, création de 4 lieux innovants pour les personnes en situation de grande marginalité, ouverture de 90 places d’hébergement pour les femmes sortant de maternité... La stratégie de ce plan comporte également un volet sur la lutte contre les inégalités liées à la santé. (Renforcement des permanences d'accès au soin, meilleure prise en charge financière des soins)