SUD-Rail, troisième syndicat à la SNCF, appelle, ce jeudi 19 juin, "à poursuivre le mouvement de grève" lancé il y a neuf jours avec la CGT-Cheminots contre le projet de réforme ferroviaire, estimant que le texte, même amendé, reste "loin de la revendication des grévistes".
"Nous sommes loin de la revendication des grévistes", de créer "une seule entreprise publique", estime SUD-Rail dans un communiqué. La fédération "appelle à maintenir l'unité syndicale et à poursuivre le mouvement de grève". Mais "les seuls qui ont à décider de la suite de la grève, ce sont les grévistes!", rappelle-t-elle. Pour l'heure, la CGT-Cheminots reste muette.
SUD-Rail relève avec agacement que "les médias, le gouvernement, la gauche, la droite, et même un responsable syndical national mettent en avant un amendement voté mercredi à l'Assemblée nationale pour justifier une possible fin de la grève que mènent les cheminots". Pour SUD-Rail, cet amendement "confirme l'existence de trois EPIC (établissements publics et industriels) là où les grévistes disent qu'il n'en faut qu'un!". Il "s'inscrit dans la logique du projet de loi sans le remettre en cause fondamentalement: il signifie que 90% des 150.000 cheminots seront 'mis à disposition' d'une entreprise (SNCF Réseau ou SNCF Mobilités) qui ne sera pas leur employeur", ajoute le communiqué.
Le Front de gauche a fait voter mercredi soir un amendement confirmant que le groupe SNCF est "l'employeur des agents et des salariés des trois Epic", une disposition qu'il jugeait importante pour convaincre les grévistes de cesser leur mouvement.
Ce jeudi, la SNCF annonce 10,48% de grévistes dans toute la France.