Dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 avril, l'ancien directeur d'école de Villefontaine, soupçonné de pédophilie, s'est suicidé à la Maison d'Arrêt de Lyon-Corbas en quartier d'isolement. L'UFAP-UNSa Justice, qui représente les gardiens de prison, prend aujourd'hui leur défense dans cette affaire.
Le syndicat dit apporter "son soutien indéfectible" aux surveillants, et fait remarquer que "l'effectif des personnels de nuit était bel et bien en mode dégradé alors qu'il y avait possibilité d'être au complet".
En cause, selon l'UFAP-UNSa Justice, "une logique budgétaire visant à faire baisser les heures supplémentaires". Et le syndicat de rappeler également qu'il manquerait "46 agents sur la structure lyonnaise".
"Cette logique comptable voulue par la Directrice de l'Administration Pénitentiaire et ses 'complices' de la Cour des Comptes a, cette nuit-là, réduit le nombre de rondes effectuées de 4 à 3, tout cela pour économiser un poste."
Le suicide aurait-il pu être évité si une ronde s'était tenue entre 1 heure et 3 heures du matin? rien n'est moins sûr.
"Dans les prisons, nous gérons de l'humain et non des chiffres", conclut toutefois le syndicat.