Les cas de coronavirus sont à la hausse en Suisse. Plus de 300 nouveaux malades ont été identifiés vendredi, un chiffre qui n'avait pas été si élevé depuis la mi-avril.
La Suisse craint une deuxième vague. Le nombre de nouveaux cas quotidiens de coronavirus a atteint, vendredi 21 août, un niveau jamais égalé depuis la mi-avril. Pour la deuxième fois cette semaine, plus de 300 nouveaux cas ont été enregistrés. Le pays a jusqu'ici été épargné par le Covid-19, malgré sa proximité avec l'Italie, qui fut l'épicentre de l'épidémie en Europe.
Le gouvernement suisse n'a jamais instauré de confinement aussi strict que d'autres pays européens mais des restrictions qui ont été progressivement levées depuis le 27 avril, permettant ainsi aux écoliers de retrouver les bancs de l'école à la mi-mai. Les autorités avaient alors expliqué que la Suisse avait réussi à éviter le pire grâce notamment au respect des règles et des gestes barrière par la population.
Mais depuis la mi-juin, le nombre de nouveaux cas quotidiens, qui avoisinait alors la vingtaine, n'a cessé d'augmenter, obligeant les autorités à hausser le ton. Le port du masque est ainsi devenu obligatoire dans les transports publics depuis juillet. Et certains cantons, comme à Genève où le nombre de cas a particulièrement augmenté, l'ont rendu obligatoire dans les magasins. Genève a également refermé ses boîtes de nuit depuis août, alors que les discothèques, bars et autres lieux de divertissement ont été accusés de faciliter la transmission du virus dans plusieurs régions du pays.
"Sous contrôle"
"La situation est sous contrôle, mais reste fragile", a estimé jeudi le ministre suisse de la Santé, Alain Berset, déplorant devant les médias "une certaine baisse de discipline" au sein de la population et appelant au respect des gestes barrière et des mesures de quarantaine. En Suisse, la maladie Covid-19 a fait 1 718 morts depuis que le premier cas a été détecté fin février dans le canton du Tessin, frontalier de l'Italie.
Les autorités fédérales ont indiqué jeudi que "la situation reste sous contrôle et le traçage des contacts par les cantons fonctionne", tandis que les hospitalisations restent pour l'instant assez stables. Mais Berne indique observer "attentivement la situation, laquelle peut évoluer très rapidement". Cette inquiétude survient alors la majorité des écoliers ont repris les cours depuis la mi-août, sans masque, faisant craindre à certains une plus forte transmission du virus. A Genève, la rentrée a lieu le 24 août.