Le passage aux 35 heures des pompiers de l'Isère n'est toujours pas accepté par le syndicat autonome des sapeurs-pompiers qui menace d'organiser des actions à Grenoble, lors du passage du Tour de France, le 18 et 19 juillet prochain.
Le conflit qui oppose le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) aux sapeurs-pompiers professionnels n'est toujours pas réglé. Si la CGT se désolidarise du mouvement de grève et compte négocier des aménagements sur le temps de travail, le syndicat autonome a déposé un nouveau préavis de grève samedi et menace même d'organiser certaines actions pendant le Tour de France, qui passe le 18 et 19 juillet prochain, à Grenoble.
Une annonce qui n'est pas au goût de tous. La violence de la manifestation du 27 décembre 2013, où un pompier perdit un oeil lors d'une altercation avec un CRS, est encore dans toutes les mémoires.
Le désaccord opposant le Sdis aux sapeurs pompiers professionnels remonte à novembre dernier, lorsque le Conseil Général, responsable administratif, a décidé d'augmenter le temps de travail de ses employés pour passer aux 35 heures, soit un total annuel de 1607 heures, au lieu des 1540 qu'ils effectuent actuellement.
Ce choix permettrait, entre autre, un redéploiement de professionnels vers les petites communes où la présence de pompiers volontaires reste insuffisante mais aussi l'économie de 45 emplois à temps plein. Une décision qui passe mal pour le syndicat autonome qui pointe du doigt la somme - 25 000 euros - dépensée par le Conseil général pour la construction d'un nouvel état-major en Isère.
Reportage de Xavier Schmitt et Vincent Habran