Jeudi 10 décembre, le Premier ministre a annoncé une série de mesures drastiques : prolongation de la fermeture des lieux culturels, couvre-feu renforcé, même pour nouvel An. En cause : le taux d'incidence du virus qui est reparti à la hausse en France et en particulier dans la région.
Le taux d'incidence du Covid 19 a parlé... en Auvergne-Rhône-Alpes comme dans de très nombreuses régions de France, le nombre de tests virologiques positifs pour 100.000 habitants sur une semaine glissante est reparti à la hausse et... pas qu'un peu.
Entre les données au 4 décembre et celles au 7 décembre, on observe de fortes progressions comme dans le département de l'Ain, passé de 117,36 à 149,63, la Haute-Savoie qui passe, elle, de 186,26 à 216,56 et même le Cantal qui en proportion augmente fortement de 84,73 à 98,03.
Même chose pour l'Ardèche qui passe de 103,1 à 133,8. Du côté du Rhône et de la Métropole de Lyon, la progression est là aussi : de 144,56 à 165,93.
Plus de tests peut-être, mais un effet confinement peu ou pas visible
Certes, ces chiffres sont à relativiser : à l'approche des fêtes, il est probable que davantage de personnes se fassent tester, ce qui mécaniquement a un effet "grossissant". Mais compte tenu des mesures de restriction imposées, on aurait pu imaginer une hausse relativement modérée, voire une baisse de la circulation du virus. C'est manifestement ce sur quoi les autorités comptaient.
Chez nos voisins européens , même observation
Un phénomène à rapprocher de la situation chez nos voisins européens qui n'est guère plus réjouissante : l'Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a supplié les habitants de s’isoler avant les fêtes, connaît une explosion du nombre de cas quotidiens (+32.734 au 10 décembre contre 24.766 dix jours plus tôt), l'Italie, où après une légère baisse pendant quelques jours les contamination repartent à la hausse : près de 17.000 cas au 10 décembre, et où le nombre de morts repart très fortement.
Le paradoxe des données hospitalières en Auvergne Rhône-Alpes
Paradoxe, du point de vue des données hospitalières, la région Auvergne-Rhône-Alpes observe une amélioration constante. On compte au 10 décembre 4.746 patients hospitalisés (5.098 le 7 décembre, loin du pic de 7.125 patients dans la région le 16 novembre dernier.)
Mais cela représente toujours 44 nouvelles admissions par rapport à la veille et 52 décès à l'hôpital (5.836 au 10 décembre dans la région Auvergne Rhône-Alpes). 511 patients sont toujours en réanimation dans les hôpitaux de la région.
Vers une nouvelle des hospitalisations dans les semaines à venir ?
La question subsidiaire est de savoir désormais si la hausse du taux d'incidence, va se traduire dans les jours à venir par une remontée des admissions à l'hôpital. Un scénario noir alors que l'approche des fêtes pourrait malgré tout être synonyme de relâchement.