Olivier Bertrand, conseiller municipal délégué aux animations à Grenoble, était l'invité du 12/13 de France 3 Alpes, ce jeudi 12 juin. A la veille du passage du Critérium du Dauphiné et avant le départ du Tour de France, l'élu écologiste a critiqué le coût d'une telle compétition.
"Le Tour de France, c'est une très belle épreuve mais ça coûte cher et ce sont les Grenoblois qui paient, ne l'oublions pas!", la phrase d'Olivier Bertrand plante le décor. La nouvelle majorité écologiste à la ville de Grenoble semble à deux doigts de se passer de la course. Certes, le Tour partira bien de Grenoble le 19 juillet, direction Risoul, mais à l'avenir la municipalité n'entend plus débourser seule les 100.000 euros nécessaires. "Nous voulons partager l'effort avec les collectivités du Sud Isère", explique Olivier Bertrand, "les retombées du Tour sont pour l'ensemble du territoire, pas uniquement pour Grenoble."
En filigrane, le conseiller municipal condamne aussi "l'argent roi" qui entoure, selon lui, cette compétition: "nous voulons aujourd'hui un événement propre!". Après cette sortie, on imagine que les relations risquent d'être un peu plus compliquées avec les organisateurs du Tour!
Entretien réalisée par Pauline Alleau
Le coût du Tour
Chaque année, 250 villes environ se portent candidates pour accueillir une étape du Tour. Les villes retenues doivent ensuite payer plusieurs milliers d'euros à Amaury Sport Organisation (ASO), la société organisatrice de la course. Le "ticket d’entrée" s'élèverait à plus de 70.000 euros pour la ville qui accueille le départ de l'étape et près de 100.000 euros pour la ville d'arrivée. Des frais importants s'ajoutent comme la mise en place des barrières de sécurité. Récit Elsa Cadier