Le label Hors catégorie, décerné aux grands cols du Tour, se mérite. Il dépend d'une formule théorisée depuis quelques années par les organisateurs de la course séculaire, qui présentent mardi à Paris la 104e édition à courir en juillet prochain.

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"On a mis au point une méthode de calcul qui nous permet de vérifier si l'impression visuelle est fausse", explique Thierry Gouvenou, désormais aux commandes de la direction de course après avoir assisté Jean-François Pescheux.

La difficulté d'une ascension dépend de plusieurs facteurs. La longueur, le dénivelé entre le bas de la montée et le sommet, la raideur de la pente, sont autant d'éléments qui doivent être pris en compte. Voire la situation par rapport à l'arrivée de l'étape.

"On va plutôt avoir tendance à surcoter le dernier col s'il est dans le final d'une étape", précise le directeur de course du Tour. Avec des raisons logiques: "La course se joue en général plutôt à la fin et la difficulté sera un peu plus grande car la vitesse sera plus élevée."

Le Ventoux de l'Ain


Hormis cet élément, le classement des cols dépend donc d'une formule mathématique. "On part du pourcentage (de la pente) au carré et on multiplie par la distance", révèle Thierry Gouvenou.

"Avant de valider la méthode, il y a six-sept ans, on a fait une simulation et on a calculé les chiffres pour tous les cols. Cela concordait", ajoute le directeur de course. Sur cette base, précise-t-il, les ascensions classées hors catégorie dépassent les 600 points, les cols de 1re catégorie se situent entre 600 et 300 points, les cols de 2e catégorie entre 300 et 150 points.

"On ne la respecte pas toujours à cent pour cent, reconnaît-il. "C'est plutôt un système de vérification". D'après ces calculs, le Ventoux pointe en tête des grands cols du Tour. Mais le "Géant de Provence" a un petit frère dans le massif du Jura, le Grand-Colombier, surnommé la Pyramide du Bugey, dont le nom a été cité pour la prochaine édition.

"Le lien est presque une évidence", souligne le directeur du Tour Christian Prudhomme. "Il y a des points communs: la difficulté de la route, la pente, les voies d'accès, trois pour le Ventoux, quatre pour le Grand-Colombier, et un panorama incroyable. Dans un cas, la montagne sort de la plaine, dans l'autre, elle est au-dessus du Rhône".

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