Le tribunal administratif de Grenoble vient d'annuler le permis de construire de l'hôpital. Motif, il a été délivré par le maire et non par le préfet, comme l'exige la loi. La procédure sera bientôt relancée, le projet remanié et les délais... rallongés. Un - presque - retour à la case départ.
A l'origine de ce nouveau rebondissement dans la saga de l'hôpital de Voiron, l'action d'un collectif de riverains qui s'estiment spoliés. Cette fois ci, pourtant, ce n'est pas sur la question du prix des terrains sous-évalués que les opposants au projet remportent la victoire, mais sur un point administratif. Un nouveau contretemps auquel on s'attendait et qui n'inquiète pas vraiment le directeur de l'hôpital. Le permis "retoqué" devait dans tous les cas être modifié.
"On devait re calibrer le projet en fonction de nos capacités financières", explique Laurent Charbois, le directeur de l'hôpital. Et d'ajouter : "on a un an pour remettre à niveau le projet, ce sera le moment de la nouvelle déclaration d'utilité publique. Ca ramène à mi 2015, on a 32 mois de travaux..."
L'agence régionale s'est engagée à hauteur de 23 millions d'euros dont 12 millions ont été attribués au mois de décembre. Un dossier sera bientôt déposé au ministère pour une demande à hauteur de 30 millions. La réponse est attendue avant l'été, elle définira l'enveloppe du projet. Les procédures seront alors relancées.
L'ancien hôpital a donc encore de beaux jours devant lui. Si le projet dont on parle depuis plus de 10 ans ne connaît pas de nouveaux déboires, l'établissement pourrait accueillir les premiers patients du Voironnais au mieux en 2018.