Dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 octobre, les pompiers ont découvert, vers 2h30, les corps sans vie d'un homme, de sa femme et de leur fils, dans une maison située rue des Perrières, à Veurey-Voroize (Isère).
Les secours ont été alertés par deux adolescentes qui se trouvaient dans la maison au moment au drame. Les filles de la famille ont entendu du bruit avant de découvrir les trois corps sans vie. Il y avait là leur père, âgé de 48 ans, son épouse, âgée de 51 ans, et enfin le corps du fils âgé de 22 ans. Toutes les victimes sont mortes d'un tir d'arme à feu.
Rapidement, la thèse du drame familial a été évoquée, une lettre laissée par le père expliquant son geste. En instance de divorce, il aurait tué sa femme et son fils avec une arme de poing, avant de se donner la mort avec un fusil de chasse.
Dans sa lettre, outre le divorce qu'il jugeait "insupportable", le père parle aussi du lourd handicap physique de son fils en fauteuil roulant, après une maladie dégénérative. "Il a tué son fils car il était gravement handicapé et qu'il ne voulait pas le laisser à la charge de ses deux jeunes soeurs", a détaillé le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Il n'y aura sans doute pas de suites judiciaires à cette affaire.
Récit Xavier Schmitt avec Nathalie Rapuc Mulac et Vincent Habran
Une famille connue à Veurey-Voroize
Alerté vers 3 heures du matin, le maire de la commune s'est rapidement rendu sur les lieux. Toujours présent en matinée, il dit ne pas comprendre. "Tout le village est sous le choc. C'est incompréhensible."Les deux filles du couple, âgées de 12 et 17 ans, ont été prises en charge par leur grand-mère. Le maire a demandé la mise en place d'un soutien psychologique. Il a précisé que leur frère avait effectué plusieurs stages à la mairie. Sa mère était également connue des services de la commune. Elle a travaillé pendant près de 20 ans à l'entretien.