Alors que certains imaginaient que le Premier ministre allait annoncer l'effondrement provoqué de la montagne qui porte le tunnel du Chambon, que d'autres attendaient la création d'un fonds pour la population, Manuel Valls a promis le soutien financier de l'Etat... pour les mesures déjà engagées.
Interview
Rappelons que la RD1091, axe majeur de circulation entre Grenoble et Briançon, est fermée à la circulation depuis le 10 avril avec de très lourdes conséquences pour les riverains, dont beaucoup vivent du tourisme généré par le trafic routier. La voûte du tunnel du Chambon est menacée par un glissement de terrain de grande ampleur qui menace de faire tomber une partie de la montagne dans le lac EDF en contrebas.
Depuis trois mois, les habitants ont eu recours à des navettes fluviales, des sentiers de montagne ou de longs détours routiers pour contourner le lac entouré de montagnes. Des navettes en hélicoptère ont été mises en place début juillet pour permettre aux habitants de se rendre à leur travail.L'État sera présent au rendez-vous"
"L'État financera la poursuite de ces navettes (héliportées) aussi longtemps qu'il n'y aura pas d'alternative", a promis Manuel Valls.
Les annonces
par Sophie Pellerin
Le Premier ministre a aussi assuré que l'Etat financerait une partie de la piste de secours que doit construire le Conseil départemental de l'Isère en rive gauche du lac pour un coût de 5 millions d'euros. "L'État sera présent au rendez-vous", a-t-il martelé.
Un discours qui rassure les élus mais ne convainc pas les riverains
Le président du département de l'Isère, Jean-Pierre Barbier (LR), s'est dit "satisfait du soutien annoncé par l'Etat".
"C'est super décevant", a, au contraire, estimé Philippe Raybaudi, un des représentants du collectif du Chambon, rassemblant les habitants pénalisés par la coupure de la route, qui plaide pour "un fonds de solidarité" en faveur des victimes de la crise.