A 53 ans, Michèle Boudoin, éleveuse de moutons à Allagnat (Puy-de-Dôme) est devenue la première femme à accéder à la présidence de la Fédération Nationale Ovine. L'aboutissement d'un long parcours syndical qui a commencé en 1994.
Le 21 mai 2015, Michèle Boudouin est élue présidente de la Fédération Nationale Ovine. Une association spécialisée de la FNSEA, dans laquelle l'éleveuse de mouton d'Allagnat (Puy-de-Dôme) est engagée depuis une vingtaine d'années. Depuis 1994, Michèle Boudouin a gravi tous les échelons de la fédération nationale Ovine. Elle fut d'abord membre du conseil d'administration, puis secrétaire générale en 2008. Aujourd'hui, en 2015, la voilà présidente. Une reconnaissance pour son travail d'éleveuse et de syndicaliste.
Rompue aux négociations, à Paris et à Bruxelles, elle a activement oeuvré pour la mise en place d'une charte relance ovine signée au printemps 2015 avec le Ministère de l'agriculture. Sa priorité en tant que présidente : garantir le prix à la production. Son programme est simple : "plus d'agneaux, plus de lait, plus d'euros et moins de boulot".
Michèle Boudoin aura bien d'autres défis à relever comme le renouvellement des générations, indispensable pour produire plus d'agneaux et mieux approvisionner le marché français. Il lui faudra aussi s'imposer, comme présidente, dans les discussions avec la grande distribution.
Malgré son mandat, Michèle Boudoin ne négligera pas son exploitation et ses 500 brebis. Elle veut avant tout rester éleveuse.