Une victime d'agressions sexuelles commise par prêtre du diocèse de Lyon, victime que nous appellerons Thomas, exige du cardinal Barbarin qu'il prenne ses responsabilités en matière de pédophilie.
En janvier 2008, à Longes dans le Rhône, Thomas (tout juste âgé de 18 ans) est agressé sexuellement par le prêtre Philippe de Morand.
Celui-ci sera jugé en décembre 2010, il écoppera de 6 mois de prison avec sursis et obligation de verser des dommages à la victime.
Aujourd'hui, Thomas demande expressément au cardinal Barbarin d'appliquer le droit canon et de mener une enquête sur le prêtre.
L'avocat de Thomas, qui souhaite rester anonyme nous a précisé que " l' article 1717/1 du droit canon exige qu'une enquête soit menée par l’Église dès la connaissance des faits. Le cardinal Barbarin a enfreint le principal décret sur lequel s'appuie l'Eglise en matière d'agressions sexuelles."
Philippe de Morand avait été déplacé par l'archevêque de lyon dès la connaissance des faits en 2008. Le prêtre avait été exfiltré vers l'abbaye de notre-dame de Sept- Fons dans l'Allier pour une période de 3 mois avant de retrouver une affectation dans un diocèse de la région parisienne. C'est l’absence de réactivité du cardinal Barbarin, auprès de qui Thomas s'était confié juste après les faits, qui avait conduit le jeune homme à aller en justice.
Il souhaite désormais, que le cardinal Barbarin reconnaisse sa mauvaise gestion du dossier. Il demande qu'il prenne des engagements sur les autres affaires en cours et dénoncent tous les faits dont il a connaissance au procureur de la République.
Thomas a reçu un courrier dans lequel le cardinal Barbarin dit "qu'il s'engage à engager des poursuites canoniques à l'encontre du prêtre".
Dans une lettre apostolique, le Pape écrit que les enfants et adultes vulnérables doivent être protégés:
Article 1 "un évêque peut être révoqué s'il a manqué de diligence dans la protection de mineurs ou majeurs vulnérables. Notamment dans les cas d'abus sexuels. Le droit canon prévoit le renvoi de l’ecclésiastique."