La Marquise de Sévigné a souvent séjourné au Château de Grignan et y a même passé les deux dernières années de sa vie. Cette aristocrate et femme de lettres du 17e siècle a inspiré la création du festival de la Correspondance. Ses lettres lui ont assuré la postérité et celle de Grignan.
Le festival qui fête ses 20 ans est l'occasion d'évoquer cette figure de la littérature française...
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné est née à Paris le 5 février 1626, morte au château de Grignan le 17 avril 1696. Née d'un gentilhomme bourguignon et d'une fille de financier, Marie de Rabutin-Chantal est orpheline à sept ans. Elle est élevée dans le Marais au sein de sa famille de Coulanges qui lui donne une éducation moderne à base de conversation et de lectures. Mariée à dix-huit ans à Henri de Sévigné, homme volage, toujours prêt à tirer l'épée, qui lui donnera deux enfants – Marie-Françoise et Charles – et des terres en Bretagne, Madame de Sévigné se retrouve veuve à vingt-cinq ans après la mort en duel de son mari.
Douée pour la vie mondaine, elle règne alors à la cour de Fouquet et dans les salons comme celui de Madame de La Fayette, se partageant entre l'Hôtel Carnavalet où elle habite à Paris et son château des Rochers en Bretagne. En 1669, elle donne sa fille, "la plus jolie fille de France", en mariage au comte de Grignan. Le 6 février 1671, quand la marquise écrit à sa fille, partie rejoindre son mari nommé lieutenant-général en Provence par Louis XIV, elle vient d'avoir quarante-cinq ans.
Cette lettre est la première d'une série qui durera jusqu'à sa mort, vingt-cinq ans plus tard. C'est son abondante correspondance avec sa fille qui va passer à la postérité... Femme de lettres, la Marquise de Sévigné a été célébrée en son temps comme femme d'esprit mais non comme épistolière hors du commun.
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