Ancienne députée de la Drôme et candidate à la primaire EELV, Michèle Rivasi était ce matin l’invitée de Territoires d’Infos sur Public sénat et Sud Radio. Elle a soutenu l'évacuation des migrants mais elle dénonce la méthode et demande un centre de transition d’urgence.
Dialoguer plutôt que d'imposer
En fait, ce que regrette la députée européenne c'est que le gouvernement ne se soit pas suffisament appuyé sur les communes où les maires se disaient favorables à l'aacueil des réfugiés. Plusieurs municipalités contestent aujourd’hui ce qu’elles appellent une décision « imposée ». « Plutôt que d’imposer, il aurait fallu collaborer avec les maires volontaires. Je pense qu’il y a eu une erreur de méthode. Il y a beaucoup de communes rurales qui sont d’accord pour accueillir plusieurs familles » affirme-t-elle.
Concernant les activistes no-border présents dans la « jungle » aux côtés des migrants, Michèle Rivasi, qui se revendique altermondialiste comme eux, n’apporte pas véritablement son soutien à ces derniers mais appelle à trouver une solution d’ensemble. « Je n’ai pas vu d’actions de la part des No Border. Je ne suis pas pour des actions de violence, je suis une pacifiste ».
Une écologie différente
Alors que la députée européenne s’est qualifiée pour le second tour de la primaire EELV face à Yannick Jadot, Michèle Rivasi rejette tout ralliement avec la gauche en cas de victoire à la primaire, le 7 novembre prochain. "Maintenant qu'on se retrouve tous les deux avec Yannick, il y a une forme de sursaut et les gens se disent qu'il peut y avoir une écologie différente de ce qu'on a vécu dans notre parti", a-t-elle plaidé. Mais la députée européenne compte aussi faire de son "ouverture" vers "l'extérieur" un argument clé en vue de l'élection présidentielle, où il faudra "rassembler au-delà d'EELV".
Dans cette perspective, Mme Rivasi s'estime tout à fait à même de récolter les 500 parrainages d'élus nécessaires pour présenter une candidature à l'élection présidentielle. "Je suis très implantée sur mon territoire du grand Sud-Est, mais aussi dans le Centre", a plaidé l'ancienne députée de la Drôme. "Ca fait 30 ans que je parcours les territoires, de Flamanville à Strasbourg... Les maires regardent qui est la personne la plus susceptible de représenter l'écologie politique", a-t-elle renchéri. En plus il y a plein d'élus ruraux qui s'aperçoivent
que leurs électorats suivent les écologistes. Et ils se disent : autant donner ma signature."
Sur l'éventualité d'une candidature de François Hollande, Michèle Rivasi a estimé qu'il n'avait "plus l'appui de la population, il a déçu le peuple de gauche, il a renoncé à des projets écologistes".