"Compte tenu des incertitudes juridiques liées à la mise en oeuvre du projet, il me parait préférable de prendre les dispositions nécessaires à la suspension des travaux, jusqu'au prononcé de la décision qui sera rendue par la juridiction administrative", écrit M. Queyranne dans cette lettre adressée à Jean-François Carenco.
Le tribunal administratif de Grenoble doit examiner le 12 décembre plusieurs recours d'associations demandant la suspension des travaux de défrichement. Les opposants au projet mettent notamment en avant l'enquête publique au titre de la loi sur l'eau qui a rendu cet été un avis défavorable, pointant l'impact néfaste du futur complexe touristique sur les zones humides.La préfecture de l'Isère a donné son feu vert au lancement des travaux en octobre.
Quelle que soit la décision du tribunal, M. Queyranne estime en outre "nécessaire" que le préfet diligente "une mission pour apprécier les conditions de réalisation de ce projet au regard des contraintes environnementales". "Je me tiendrai à la disposition de cette mission pour toutes les informations qu'elle souhaitera recueillir", ajoute-t-il.
M. Queyranne est le premier responsable socialiste à prendre position pour la suspension de ce projet de villages vacances soutenu par la plupart des élus locaux, de droite comme de gauche, et porté par l'ancien président du conseil général de l'Isère et actuel secrétaire d'Etat André Vallini.
Dimanche, entre 600 et 1.000 personnes ont manifesté dans la forêt de Chambaran contre le chantier. Une centaine d'opposants, membres du collectif Zad (Zone à défendre) Roybon, occupent depuis lors une maison forestière de l'ONF à proximité du chantier.
Le Center Parcs de Roybon doit accueillir un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour de l'"Aquamundo", une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine, jacuzzi, etc. Le projet prévoit 697 créations d'emplois et d'importantes retombées fiscales pour les collectivités locales.
Le président (PS) de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, a demandé mardi au préfet de région de "prendre les dispositions nécessaires à la suspension des travaux" du Center Parcs contesté de Roybon (Isère). Le tribunal administratif doit statuer le 12 décembre sur plusieurs recours d'opposants.
Le gouvernement est favorable au "compromis" au sujet du projet contesté de Center Parcs à Roybon (Isère), mais il fera in fine appliquer le droit "avec la plus grande netteté", a prévenu mardi le ministre de l'Intérieur. Bernard Cazeneueve a estimé qu'un "bon compromis" valait "toujours mieux qu'une mauvaise tension qui peut être à l'origine de drames" (...) Mais une fois cela enregistré, il faut aussi que les principes de la République soient mis en oeuvre de façon claire, nette et sans ambiguïté", a-t-il lancé, en réponse à une question du député UMP de l'Isère Jean-Pierre Barbier.
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