Afin d'enrayer la disparition des terres agricoles, l'association Terre de Liens rachète des exploitations en danger pour conserver leur activité et accompagne les repreneurs dans leur projet. Mathieu Laupin a bénéficié de ce programme en Isère et en parle à Alain Fauritte dans Rhône-Alpes matin.
Saviez-vous que chaque année, 60.000 hectares de terres agricoles sont couverts de bitume (zones industrielle, centres commerciaux, lotissements, parking...). Entre 1960 et 2010, la surface agricole utile (SAU) sur le territoire français a diminué de 25%, passant de 36 à 27 millions d’hectares. C'est notre dépendance alimentaire qui se joue dans ces chiffres.
Décidée à combattre ce fléau, Terre de liens rachète des fermes et les met en location à des agriculteurs. L'association les accompagne ensuite pour trouver avec eux des solutions viables pour garantir le bon fonctionnement et la productivité de l'exploitation.
Il s'agit de préserver les espaces agricoles de petites tailles face à la spéculation financière d'une part et face aux grands groupes d'autre part. La philosophie est également de prendre soin de la terre pour ne pas l'épuiser grâce à des méthodes biologiques et biodynamiques.
L'association a acquis 108 fermes sur tout le territoire soit 2 485 hectares. 23 sons à l'étude.
Voici le témoignage de Mathieu Laupin qui a repris une ferme en Isère grâce à Terre de Liens
Vous pouvez vous aussi agir en versant par exemple des dons à l'association, ou en devenant actionnaire.
7 formules de soutien ont été développées par l'association.
Quelques chiffres
- Plus de 200 fermes disparaissent chaque semaine en France, notamment au profit d’exploitations agro-industrielles toujours plus grandes.
- 1300 hectares d’espaces agricoles et naturels sont recouverts de béton et de bitume chaque semaine
- Les prix de la terre ont bondi de presque 40 % en dix ans, obligeant les jeunes agriculteurs à s’endetter à vie pour acheter leurs parcelles.
- Un peu plus de 4,1 % des surfaces agricoles sont cultivées en mode biologique en 2015, alors que la France s’est engagée pour 20 % de terres en bio en 2020. Conséquence, un recours aux importations pour répondre à la demande croissante des consommateurs...