Plus qu'une tendance éphémère, c'est un véritable signe des temps. Le vélo est mis à l'honneur au salon Naturissima de Grenoble, un espace entier lui est consacré, à la mesure de la place qu'il a prise au fil des années dans les rues de la capitale dauphinoise.
Reportage. C'est la première fois que ce salon dédie ainsi une place de choix à la petite reine. On y trouve tout sur les innovations en matière de bicyclette urbaine ou de loisirs. Logique, dans une ville où le nombre de cyclistes a augmenté de plus de 40% au cours des cinq dernières années.Sur Grenoble et son agglomération, 56.000 trajets par jour se font à vélo, c'est deux fois plus qu'il y a 10 ans. Il existe même une rue, la rue Léo Lagrange, qui a reçu le surnom de "Rocade Sud des vélos". Certes ce n'est pas tout à fait Pékin ou Amsterdam, mais "ça défile tout le temps dans les 2 sens", témoignent les pratiquants.
Au salon Naturissima un espace à part est consacré à la structure qui a sans doute joué le rôle de catalyseur: Vélo Métro, le service de location et de consigne de la communauté d'agglomération. "Depuis 2006-2008, la demande a doublé, on arrive à 5000 vélos, 5 millions de journées de locations vendues", explique, sur le stand, l'un des responsables de l'agence.
Reportage d'Aurélie Massait-Salamanca, Maxime Quemener & Azdine Kebabti
Intervenants : Anthony, cycliste ; Jean-Noël Hervé
Agent de location "Vélo Métro"; Philippe Zanulla
Administrateur de l'Association pour le développement des transports en commun et des voies piétonnes.
Pour les professionnels, "Grenoble peut encore mieux faire", étant donné sa topographie. Ils attendent notamment la réalisation d'une des promesses du nouveau maire écologiste Eric Piolle, -qui se déplace ostensiblement à vélo-, et qui a annoncé la création de véritables "boulevards à vélos" sur les axes Est-Ouest et Nord-Sud de la ville.