Ce jeudi 21 mai, un collectif de victimes de l'amiante a manifesté devant le tribunal de Vienne alors que 17 dossiers devaient être examinés par la Justice. Les manifestants réclament plus de rapidité dans le traitement des dossiers.
Selon le CAPER (Comité Action Prévenir et Réparer), il faut aujourd'hui 3 à 7 ans d'instruction pour traiter un dossier lié à l'amiante. Insupportable pour les victimes qui, souvent, meurent de maladies respiratoires avant le procès. C'est donc pour réclamer une accélération des procédures que se sont manifestés ces anciens salariés de la plate-forme chimique de Roussillon.
Reportage de Céline Serrano et Dominique Bourget
Intervenants : Serge Moriani, victime de l'amiante; Julie Andreu, avocate des victimes de l'amiante; Michel Clavé, vice-président Caper Nord Isère
Les malades contestent également le montant des indemnités qui leur sont versées. Selon une avocate des victimes, "si aujourd'hui les employeurs reconnaissent la maladie, ils ont tendance à la minimiser, jouant la montre, multipliant les demandes d'expertises médicales et cherchant à éviter de payer pour leur faute".
100.000 nouveaux décès d'ici à 2030
Interdite à la production en France depuis 1997, l'amiante reste présente dans les sols et toitures de nombreux bâtiments publics, et pourrait désormais causer des maladies non pas professionnelles mais environnementales.L'Institut National de Veille Sanitaire prévoit 100.000 nouveaux décès dus à l'amiante d'ici à 2030.