Une opération d'évacuation de la timonerie a été engagée mercredi sur la péniche accidentée à Sablons, au bord du Rhône. Une opération sous haute surveillance. Le périmètre de sécurité a été étendu de 400 à 600 mètres toute la matinée.
Comme prévu, les opérations sont longues pour évacuer la péniche endommagée sur le Rhône à Sablons (Isère). Les spécialistes ont procédé au retrait de la timonerie mercredi 25 février, c'est-à-dire ce qui sert à diriger la péniche. Le bateau transportant 2 200 tonnes de chlorure de vinyle à l'état gazeux avait été endommagé et s'était couché sous un pont lors de l'accident, le 18 février.
Lors de cette opération, qui s'est déroulée de 8 heures à midi, une trentaine de personnes résidant ou travaillant dans les 600 mètres autour de la péniche ont dû rester confinés. La préfecture demandait aux personnes concernées de "rester à l'intérieur des habitations, fermer les entrées d’air (portes, fenêtres, aérations) et attendre les consignes des forces de l’ordre pour sortir". La plupart d'entre eux n'ont pas exprimé de crainte particulière.
Incident #peniche à #Sablons sur le fleuve #Rhône - Lionel BEFFRE @prefet38 s'est rendu sur place cet après-midi pour un point de situation avec André BENKEMOUN contrôleur général @sdis38 : les experts sont sur place et la situation reste sous contrôle. pic.twitter.com/QrBUuzHSTy
— Préfet de l'Isère (@Prefet38) February 22, 2020
Pas de "risque pour la population"
La maire de Sablons, elle, reste confiante mais vigilante, tout comme les associations locales de défense de l'environnement. "On a énormément de produits dangereux qui circulent donc on est conscients du danger perpétuel. Quand on a un cas comme ça, un accident, on est d'autant plus vigilants. On se rendu compte du potentiel danger sur ce secteur", raconte Jean-Claude Girardin, président de l'association "Sauvons notre futur".
Prochaine étape : le "dépotage" des cuves contenant 2200 tonnes de gaz toxique. L'évacuation de ce gaz sera longue et complexe. On ne connaît pas encore la date de cette opération, son plan est encore en cours d'élaboration. Pendant toute la durée de ce chantier, la qualité de l'air est surveillée.
"Les données exploitées entre le 18 février 16 h et le 23 février 16 h ont permis de mettre en évidence que, malgré un pic temporaire observé le 20/02 pendant une durée de 8h, les mesures de qualité de l’air restent inférieures à la valeur toxicologique de référence", indique la préfecture de l'Isère dans un communiqué, affirmant que ces mesures ne montrent pas de "risque pour la population". La navigation fluviale reste toutefois interrompue pour une durée indéterminée.