Les massifs savoyards sont particulièrement fréquentés cet été en raison de la crise sanitaire. La pratique de la montagne comporte toutefois des risques pas toujours bien mesurés par les sportifs et les interventions des secours se démultiplient. Alors les professionnels misent sur la prévention.
La pandémie et les périodes de confinement successives ont décuplé les envies d'espace, de grand air et d'activités sportives en extérieur, particulièrement en montagne où les visiteurs affluent. Randonnée, VTT, escalade, via ferrata... La pratique des activités de montagne offre un large éventail de possibilités mais comporte des risques qui ne sont pas toujours bien pris en compte, notamment par les novices.
Les secours en montagne, PGHM comme CRS Alpes, doivent multiplier chaque jour leurs interventions, pour des accidents parfois bénins mais qui peuvent virer au drame.
Dans toutes les stations ou presque, on mise donc sur la prévention. Des ateliers courts ou des journées de sensibilisation destinés à mieux connaître la montagne, à apprendre - ou à réviser - le b. a.-ba des règles de prudence, pour éviter les accidents et les situations délicates.
A Plan Lachat, près du col du Galibier, en Savoie ce mardi 3 août, par exemple, des touristes parisiens en vacances à Valloire en Savoie ont eu la surprise de bon matin, à l'heure de partir en randonnée, d'être accueillis par les secouristes et des équipes du Peloton de gendarmerie de haute-montagne, le PGHM 73.
Un moment d'échange sur les bons comportements à adopter en altitude, et l'occasion de rappeler quelques consignes de base et de bon sens.
Le capitaine Fabrice Rouve du PGHM de Modane les interroge amicalement : "Comment vous avez préparé votre sortie, votre sac à dos ? Qu'avez-vous emmené ? Vous avez l'habitude de randonner ? De quelle manière vous portez votre sac à dos ?" Des petits détails qui pourraient sembler anodins mais qui sont pourtant extrêmement importants car l'équipement et la préparation comptent en altitude.
L'une des randonneuses reconnaît d'ailleurs. "Ah oui, c'est vrai, pour ma soeur, c'est sa première fois et on a pas encore eu le temps d'aller louer des chaussures mieux adaptées, on va vite le faire ".
Kevin Povida, le sous-préfet de Saint Jean-de-Maurienne est venu en personne à la rencontre des promeneurs et des pratiquants. "Une journée en montagne ne s'improvise pas, il faut s'assurer que l'itinéraire est adapté aux capacités de tout le monde, vérifier le parcours sur une carte, s'équiper correctement, vérifier aussi la météo à 24 heures, mais aussi au moment du départ ", rappelle-t-il.
Le capitaine Rouvre insiste aussi : "Certains ont quelques diffilcultés avec les numéros d'urgence, on leur rappelle le 112, on leur donne des petits trucs techniques pour les aider à se repérer, à se géolocaliser, c'est important pour eux et pour nous qui intervenons en cas de pépin, de pouvoir plus facilement les retrouver".
En altitude, la sensibilisation à une meilleure connaissance du milieu de la montagne a duré tout l'après-midi ce jour-là tandis qu'au village, c'est autour d'un jeu et d'un quiz ludique que les plus jeunes ont pu apprendre à développer des réflexes ou tout au moins les découvrir.
Un temps précieux pour le "PG", comme on l'appelle en montagne, qui espère par ce biais développer les bons comportements, éviter les accidents et sauver des vies.