Le retraité, proche de mouvements complotistes, avait reconnu en partie avoir détruit des antennes-relais dans la Drôme et l'Isère en 2020. les dégâts s'élevaient à 100.000 euros. Il a invoqué pour sa défense "la pression du confinement"
L'homme a été jugé en comparution immédiate ce vendredi 9 avril 2021 par le tribunal correctionnel de Vienne.
Il avait en garde-à-vue reconnu une partie des faits qui lui étaient reprochés et qui remontent à une période de plusieurs mois entre août et novembre 2020 : quatre infrastructures de télécommunication, dans un même périmètre géographique avaient été détruites.
Des antennes-relais incendiées ou détruites, dans la Drôme à Hauterives, à Pact et la Chapelle de Surieu en Isère.
Les ancrages destinés à supporter une antenne relais sur la commune d'Assieu avaient été détruits à coup de masse. Le préjudice était estimé à plus de 100. 000 euros.
Les opérateurs de téléphonie, TDF, le département, et aussi la SNCF s'étaient portées parties civiles.
Il encourait pour ces faits les peines maximales de 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.
il a été reconnu coupable des quatre faits qui lui étaient reprochés et condamné à trois ans de prison intégralement assortis d'un sursis probatoire pendant 2 ans avec obligation d'indemniser les parties civiles.
Au cours de l'enquête menée par la section de recherche de Grenoble, c'est en partie les investigations menées sur son ordinateur qui l'ont trahi.
"Opposant radicalisé, proche de mouvements complotistes et du conseil national de transition, il a expliqué avoir agi de colère, pour s'opposer « aux mensonges du gouvernement » sur le coronavirus, estimant par ailleurs que la population française aurait dû être consultée sur la mise en place de la 5G", indique la Procureure du Tribunal de Vienne .
Au cours de l'audience, il n'a pas exprimé réellement de regrets,"en dehors du fait que ses actes n'aient pas eu de conséquences sur l'action du gouvernement".
"Célibataire et isolé, il a invoqué les effets de la crise sanitaire, aigri par le confinement, le manque de vie sociale et le manque de contacts, et une pression trop importante qui lui a fait perdre le contrôle" raconte Audrey Quez.