Vigilance sur le site Seveso de Pont-de-Claix après l'attentat à Saint-Quentin-Fallavier

Les établissements dits Seveso sont placés au niveau "alerte attentat". C'est le plus haut niveau du plan Vigipirate. Cela devrait durer trois jours en Rhône-Alpes. Parmi eux, la plateforme chimique de Pont-de-Claix, près de Grenoble. 

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Le site industriel du groupe "Air Products" à Saint-Quentin-Fallavier, cible d'un attentat, fait partie des 1.171 installations comportant des risques d'accidents importants, qui sont classées Seveso en France.

Depuis la catastrophe de Seveso en Italie

La directive européenne Seveso impose aux États d'identifier les sites industriels, pour lesquels un accident pourrait entraîner des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l'environnement et de prendre les mesures pour y faire face. Elle avait été adoptée en 1982, après la catastrophe provoquée par une fuite de dioxine en 1976 à Seveso (Italie) qui avait incité les États européens à se doter d'une politique commune en matière de prévention des risques industriels majeurs. Elle a été remplacée par la directive Seveso 2 en 1999, qui a renforcé la prévention des accidents en exigeant une gestion du risque par les industriels, sous l'autorité des Etats.

Elle s'applique au stockage comme à l'utilisation de matières dangereuses, dont la liste a été allongée: explosifs, élimination des déchets dangereux et nucléaires notamment. C'est pourquoi la plateforme chimique de Pont-de-Claix applique un plan Vigipirate renforcé.

Reportage Maxence Regnault et Vincent Habran
Intervenant : Patrick Pouchot, Responsable communication de la plateforme chimique


Des règles très strictes

L'établissement doit identifier les sources de risques, les scénarios d'accidents envisageables, leurs effets sur les personnes et l'environnement et les conséquences d'un accident sur les installations voisines (risque d'"effet domino"). L'exploitant doit ensuite prendre une série de mesures visant à éviter ou réduire la probabilité d'un accident et à limiter les conséquences d'un éventuel phénomène dangereux dont la malveillance.

La directive distingue deux types d'établissements, classés en "seuil haut" ou "seuil bas" selon la quantité totale de matières dangereuses sur le site.

Une nouvelle version de la directive, dite "Seveso 3", est entrée en vigueur le 1er juin dernier. Elle rénove son champ d'application (nouvelle classification des substances), renforce la politique de prévention des accidents majeurs et crée de nouvelles obligations en matière d'information du public.
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