Voile et burkini interdits sur le plan d'eau de Lorette (Loire)

Le maire de Lorette, dans la Loire, crée de nouveau la polémique. Le règlement du nouveau bassin de baignade naturelle interdit le port du voile et du burkini sur la plage. Il y a un an, des messages sur les panneaux municipaux intimaient déjà aux musulmans de vivre le ramadan « sans bruit ».

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C'est une décision inédite dans le département de la Loire : l'interdiction du port du burkini sur la plage et le plan d'eau des Blondières, à Lorette. Une décision du maire qui refuse ce maillot de bain recouvrant une grande partie du corp destiné aux femmes musulmanes. 

Pour Gérard Tardy, cet article du règlement intérieur se justifie pour des raisons d'hygiène autant que de paix civile. Mais pour la communauté musulmane, il s'agit d'une mesure discriminatoire. La Maison des Potes-Maison de l'Egalité 42 a déposé jeudi une plainte en référé auprès du Procureur de la République de Saint-Etienne.

Le règlement intérieur du nouveau plan d'eau interdit le port du voile et du burkini sur ses plages et dans ses bassins. Une décision ressentie comme discriminatoire par la communauté musulmane. ©France 3 Loire

On se souvient que le débat autour de ce vêtement de nage avait fait polémique l'été dernier sur différentes plages de France et donné lieu à des réactions violentes, à Sisco, en Corse. Cette dernière affaire a été jugée en appel tout récemment.

Le cas de Sisco (Haute-Corse)
Deux mois de prison avec sursis ont été requis mardi soir devant le tribunal correctionnel de Bastia contre Houcine Benhaddou, jugé pour violences aggravées, le 4e frère d'une famille marocaine impliquée dans l'affaire de la violente rixe de Sisco (Haute-Corse), en août 2016. Le jugement a été mis en délibéré au 11 juillet.

De violentes échauffourées avaient opposé le 13 août 2016 les membres de la famille Benhaddou qui souhaitaient occuper seuls une petite crique du village de Sisco à des villageois. Burkini, insultes racistes, femme seins nus malmenée sur la plage... : le flou initial à propos des circonstances des échauffourées avait contribué à l'émoi suscité par cette altercation.

Lors du premier procès qui s'était tenu en septembre 2016, Mustapha Benhaddou, 33 ans, déjà condamné à plusieurs reprises et présenté à l'audience comme l'instigateur
principal de la rixe, a écopé de deux ans de prison ferme. Il a fait appel de cette condamnation. Deux de ses frères, Abdelillah, 38 ans, et Jamal, 29 ans, ont été condamnés à 6 mois avec sursis.

Deux villageois, le boulanger Lucien Straboni, 50 ans, déjà condamné dans une affaire d'extorsion, et un employé municipal de 22 ans, Pierre Baldi, ont quant à eux été condamnés à un an et huit mois avec sursis.

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