Vidéo. En plein coeur de la polémique sur la viande de cheval dans les lasagnes, les éleveurs isérois ont manifesté, ce vendredi 22 février, au Carrefour de Voiron. Ils demandent l'étiquetage de l'origine de la viande bovine contenue dans les plats cuisinés.
Reportage. La réglementation nationale et européenne n'impose pas l'étiquetage de l'origine de la viande bovine dans les plats transformés. Les éleveurs réclament la même procédure applicable à la viande non transformée : "pays de naissance " "pays d'élevage " "pays d'abattage". Pour savoir ce que l'on mange ! "Si vous voulez manger de la viande de cheval, c'est votre droit, mais vous avez aussi le droit de le savoir", explique un éleveur à une cliente.Dans le Carrefour de Voiron, ils étaient une dizaine à arpenter les rayons pour "traquer" le plat cuisiné d'ailleurs ou de nulle part. Si celui-ci ne porte pas d'étiquette stipulant l'origine de la viande, ils le "stickent" impitoyablement.
Les éleveurs ne sont pas les seuls à demander aux industriels la traçabilité de la viande. Le directeur du Carrefour voudrait bien garantir de la qualité à ses clients. "Quand on voit un produit élaboré, on aimerait bien savoir si la viande est française. C'est un engagement de notre part, on aimerait bien en être sûr et certain", déplore Alain Galliot, directeur de l'hypermarché (groupe Provencia).
Côté consommateurs, on est sensible à la question, mais on ne fait pas toujours attention ! "Je ne m'étais jamais posé la question, mais maintenant que le problème est soulevé", se dit une jeune maman, "c'est vrai que ce n'est pas normal, savoir d'où ça vient, c'est mieux".
La mention du pays d'origine pour tous les produits à base de viande bovine devrait être instauré au mieux l'année prochaine, par la Commission Européenne.