Une voiture en feu contre un immeuble, des jets de cocktails molotov... Nuit chaude au quartier Mistral à Grenoble

Une voiture en feu a été projetée contre un bâtiment dans le quartier Mistral, à Grenoble, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 janvier. Plus tôt, les policiers ont essuyé plusieurs jets de projectiles et de cocktails molotov. Une possible réaction aux interpellations d'hier.

Les secours avaient été appelés pour un feu de voiture, et c'est une salle polyvalente en flammes qu'ils ont découvert en arrivant sur les lieux.

Mardi soir, vers 23h45, un véhicule en feu, une BMW volée, a été projeté contre le rez-de-chaussée d'un bâtiment sur l'avenue Rhin et Danube, à Grenoble en Isère. 

La salle de 100 m² a pris feu et a entièrement brûlé avec la voiture encastrée à l'intérieur, sans toutefois faire de victimes. L'incendie a été éteint rapidement au moyen d'une lance à incendie, et a mobilisé sept pompiers.

Une série d'incidents en quelques heures


Cet incident a été le troisième épisode d'une série de violences urbaines, cette nuit, au quartier Mistral. Vers 21h35, déjà, les policiers avaient subi des jets de projectile, et une tôle avait été perforée.

Plus tard, vers 22 heures, des cars de CRS avaient également été visés par des cocktails molotov.

Intervenants: David Picot, Directeur adjt de la Sécurité Publique en Isère ; Valérie Mourier, Secrétaire départementale du Syndicat Alliance Police Nationale
Reportage d'Aurélie Massait-Salamanca, Florine Ebbhah et Mélanie Ducret.

Les violences constituent, selon de très fortes hypothèses de la police, une réaction à la vague d'interpellations de mardi à Grenoble et à Lyon, dans l'affaire de la caution de 500.000 euros payée en liquide.

La police évoque une possible "conséquence de la mise en garde à vue de la mère et de l'épouse de Mehdi Boulenouane", bien connu dans le quartier Mistral.


De ce fait, les policiers s'attendaient à de possibles violences et un dispositif avait été mis en place, notamment pour pouvoir sécuriser l'intervention des pompiers.

C'est la raison pour laquelle des CRS se trouvaient sur les lieux en même temps que les sapeurs-pompiers, avenue Rhin et Danube.

Le maire de Grenoble Eric Piolle a condamné ces violences dans un communiqué. "De tels comportements, qui sont l’œuvre de quelques individus, nuisent à la vie quotidienne du quartier, à son dynamisme associatif etc. Je souhaite aujourd’hui dire tout mon soutien aux habitants du quartier Mistral."

La réunion publique de ce soir pour discuter de l’avenir du quartier, prévue dans les locaux incendiés, est maintenue à 18h à la Maison des Habitants 3.
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