"Vues d'en face", le festival international du film gay et lesbien à Grenoble

Depuis douze ans, ce rendez-vous cinéphile présente pendant une semaine, du 12 au 21 avril, des documentaires et fictions du monde entier autour des thématiques gays et lesbiennes. Il s'est ouvert dans le contexte, passionnel, du débat autour du mariage pour tous.

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26 degrés à l'ombre... Pas facile d'aller s'enfermer dans une salle obscure un vrai dimanche de printemps. Ils sont pourtant ce dimanche après-midi  une bonne quarantaine de cinéphiles réunis au Club, cinéma d'art et essai grenoblois pour assister à la projection de "Mia". Ce film argentin raconte l'histoire d'une transsexuelle vivant dans un bidonville et dont le chemin va croiser celui d'une petite fille. Une histoire venue du bout du monde comme l'équipe du festival "Vues d'en face" les affectionne. Des films qui, pour la plupart, ne seront jamais distribués en France.
 
Certains films abordent l'homophobie de front comme "Soongawa," premier film népalais abordant l'homosexualité féminine ou encore  le documentaire "Call me Kuchu" qui dénonce les violences faites aux gays en Ouganda.

En 12 ans, le festival militant a pris son rythme de croisière et accueille chaque année près de 2000 spectateurs en moyenne. Cette année, difficile d'échapper au climat ambiant qui pèse autour du mariage pour tous. Ce dimanche à Lyon, des milliers de personnes défilaient encore contre le projet de loi et l'avancement du calendrier.

"On sent les tensions monter dans notre environnement, l'équipe est moins sereine et nous avons subi à l'ouverture du festival quelques provocations", déplore Cécilia Mourrut, membre de l'organisation, sans vouloir s'étendre sur la nature des incidents.

Heureusement, il y a aussi de la légèreté...des comédies, des chroniques de vie comme celle de ce couple de viticultrices du Gard, "Les Cabotines", filmées pendant un an par Fiona Cunningham-Reid, réalisatrice anglaise.




Au programme, des projections, des débats et des rencontres avec les réalisateurs jusqu'aù 21 avril.

 A l'affiche aussi du festival, une exposition baptisée "Projet 17 mai"  réunit des dessinateurs qui luttent contre l’homophobie par leurs créations. Homme ou femme,hétéro ou homo, chacun aborde à sa manière le thème cruel de l'homophobie et du rejet.

Tout le programme sur le site du Festival , www.vuesdenface.com

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