Pour le XV de France, la Coupe du monde c'est maintenant avec le coup d'envoi lundi d'une préparation marathon de plus de deux mois destinée à le hisser au niveau des Blacks, Boks et autres cadors au Mondial anglais (18 septembre-31 octobre).
Deux mois intensifs suffiront-ils pour rattraper trois années décevantes ? C'est l'intention du staff des Bleus, qui retrouvera lundi au Centre national du rugby de Marcoussis les 36 joueurs présélectionnés, avant que cette liste se réduise à 31 noms après le deuxième match de préparation contre l'Angleterre.
Deux mois ponctués de deux stages hors de Marcoussis (à Tignes, dans les Alpes, et Falgos, dans les Pyrénées) et découpés en trois tranches : la première axée sur le travail physique, la deuxième (jusqu'au 22 août) sur le jeu, et la dernière pour régler les derniers détails et arriver au top pour le premier match de poule, le 19 septembre contre l'Italie à Twickenham.
Mais avant de tenter de gagner leur billet pour l'Angleterre, notamment aux postes disputés de la charnière, les 36 devront se bâtir un foncier, afin de rivaliser physiquement avec les meilleurs, de l'hémisphère sud surtout. Ils commenceront ainsi par des tests physiques afin d'évaluer leur état de forme après ces vacances durant lesquelles chacun avait un programme de travail individuel. "Je suis certain que tous ont joué le jeu car ce sont des pros concentrés sur cet événement majeur dans la carrière d'un sportif de haut niveau", a affirmé le sélectionneur Philippe Saint-André, joint par l'AFP au téléphone.
Plisson absent
Seuls les joueurs du Stade Français et de Clermont, qui ont disputé la finale du Top 14, ne toucheront pas le moindre ballon de rugby pendant la première semaine. L'ailier de l'ASM Noa Nakaitaci, blessé à un genou avant cette finale, devrait aussi bénéficier d'un programme allégé. Quant au 3ème ligne Loann Goujon, victime d'un accident de moto il y a quelques semaines, il sera "normalement apte même s'il ne sera pas encore à 100%", selon PSA.
L'ouvreur parisien Jules Plisson, que l'encadrement envisage de sélectionner malgré sa luxation de l'épaule gauche fin avril, ne sera par contre pas présent lundi, car toujours en rééducation. Une décision à son sujet devrait être prise début août. La blessure, c'est évidemment la hantise de l'encadrement et des joueurs. Les exemples de 2003, où Pieter De Villiers avait dû renoncer au Mondial après un accident de VTT pendant la préparation, et de 2007, quand Sylvain Marconnet avait jeté l'éponge suite à une chute à ski pendant la saison, sont là pour le rappeler. "Evidemment, il y a toujours ce danger. Une préparation est difficile, nous avons trois matches amicaux au programme et le rugby est un sport de combat. Mais c'est vraiment important que tous les joueurs aient un investissement de tous les instants pendant cette préparation", a souligné Saint-André.
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