L'ex-dirigeant de l'Oeuvre Française Yvan Benedetti, groupuscule d'extrême droite radicale dissout, a officialisé, ce mardi 17 mars, son soutien au binôme candidat aux prochaines élections départementales sur le canton d'Echirolles.
L'Oeuvre Française, mouvement nationaliste d'extrême-droite, n'existe plus depuis l'affaire Clément Méric, ce jeune tué lors d'une rixe entre militants anti-fascistes et skinheads.Si le groupuscule a été dissout en juillet 2013, l'ex-dirigeant du groupuscule, Yvan Benedetti, fait encore parler de lui. Il a officialisé son soutien à trois binômes du FN, à Echirolles, Beauvais et Calais.
A Echiroles pour soutenir les candidatures #nationalistes et #JeNeSuisPasCharlie de #Chagnon et #Veyret pic.twitter.com/vBdJ1giwTY
— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) 17 Mars 2015
Le conseiller municipal de Vénissieux, qui a été mis en examen le 19 novembre dernier à Lyon, pour reconstitution de ligue dissoute, entend "replacer les idées nationalistes sur le terrain légal des élections". Il se proclame sur Twitter: "Président envers et contre tout de l'Œuvre française, mouvement interdit par la Dictature socialiste".
Nous avons décidé de soutenir ces candidatures, qui ont valeur de symbole, pour proposer une alternative au FN 'rose marine', qui renie aujourd'hui ses fondements et se normalise à mesure qu'il grossit"
Ces propos ont été tenus lors d'une conférence de presse à Echirolles. M. Benedetti est venu soutenir les candidatures de Christophe Chagnon, jeune conseiller municipal de 30 ans ayant quitté le FN en septembre 2014, et de Marie-France Veyret, étudiante et militante nationaliste, se présentant sous l'étiquette "Echirolles fait front".
À Beauvais (Oise) et à Calais (Pas-de-Calais), M. Benedetti soutient respectivement Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France, mouvement nationaliste, et Kevin Rèche, jeune fondateur de 20 ans du collectif anti-migrants "Sauvons Calais".
L'ex-dirigeant de l'Oeuvre Française dit notamment que sa démarche n'est "pas électoraliste" et qu'elle vise à démontrer que le FN, "parti qui se normalise à mesure qu'il grossit", constitue davantage "un thermomètre de l'état de santé de la France que son médecin".