Le président du Conseil régional Rhône-Alpes est venu samedi matin, à Yssingeaux (Haute-Loire) pour soutenir les candidats socialistes aux prochaines élections départementales. Il était bien sûr question du scrutin des 22 et 29 mars, mais aussi des prochaines élections régionales, en décembre 2015.
Le président PS de la région Rhône-Alpes sait qu'il est sur "une terre de mission" comme il dit, une terre conservatrice où la gauche, très minoritaire, ne se fait aucune illusion pour mars prochain... Alors quand les candidats socialistes de l'Yssingelais parlent de leurs priorités pour le département, Jean-Jack Queyranne les écoute et les rassure : les territoires ruraux auront leur place dans la future grande région Rhône-Alpes Auvergne.
Car lui, ce sont les élections régionales de décembre 2015 qu'il a en point de mire. C'est aussi pour ça qu'il est venu dans ce canton plutôt centriste ! Il ne s'en cache pas, et n'hésite pas à critiquer au passage son futur adversaire UMP : "La droite s'est choisie un candidat. Ce candidat est celui de la droite extrême. Il dit qu'il est prêt à accepter les voix du Front national", accuse Jean-Jack Queyranne. Il ajoute : "Cette tentation existe à droite, nous la combattrons avec vigueur".
Monsieur Wauquiez est ambitieux. Il est prêt à tout, prêt à cumuler les mandats, il est prêt surtout à faire ce que les républicains ne peuvent pas se permettre. (Jean-Jack Queyranne, président PS de la région Rhône-Alpes)
Les centristes jouent la proximité, le FN aux abonnés absents
Pendant ce temps, les deux candidats de droite pour le canton d'Yssingeaux, Madeleine Dubois, actuelle vice-présidente du Conseil général de Haute-Loire, et Jean-Noël Barrot, le fils de Jacques Barrot, mènent une campagne plus discrète. Ils misent plus sur leur notoriété locale que sur d'éventuelles têtes d'affiche… "Aujourd'hui ce sont des départementales, ce ne sont pas des régionales", déplore Madeleine Dubois, qui soupçonne Jean-Jack Queyranne d'être simplement venu se faire "un peu connaître dans l'Yssingelais, où il n'est pas très très présent".Le scrutin est tellement nationalisé ! On ne nous parle que du Front national... De grâce, je dis aux électeurs : ce sont des départementales, c'est la vie quotidienne qui se joue dans ces élections ! (Madeleine Dubois, candidate UDI sur le canton d'Yssingeaux)
A Yssingeaux, le Front National sera aussi présent en mars avec Gabriel-Jean Cardaire et Emilie Vocanson. Ces candidats ne nous ont pas répondu, le parti se réservant pour une prochaine conférence de presse.