Coronavirus : en Chartreuse, 5100 masques en tissu fabriqués bénévolement par les habitants

Une centaine de bénévoles se relaient, de la découpe du tissu jusqu'à la livraison en passant par la couture, pour fabriquer et fournir des masques en tissu à ceux qui en ont besoin dans tout le massif, et même au CHU de Grenoble.

Une belle mobilisation en Chartreuse. Dans le massif, une centaine de paires de petites mains bénévoles s'activent pour découper, coudre et livrer à ceux qui en ont besoin des masques en tissu réutilisables. En trois semaines d'activités, la petite filière a réussi à produire 5 100 masques.

"C'est bien plus que ce qu'on s'était fixés", se réjouit Denis Séjourné, président de la communauté de communes Coeur de Chartreuse, qui pilote l'opération. "Au départ, on voulait juste venir en aide au personnel soignant, aux médecins, à l'hôpital ou encore aux infirmiers libéraux." 
 


Un objectif qui a évolué. En plus des 1 600 masques livrés à l'hôpital de Saint-Laurent du Pont, et des 50 à chaque pharmacie du territoire, une quarantaine a été fournie à deux associations d'aide à domicile en milieu rural, et une trentaine à la gendarmerie de Saint-Laurent du Pont. 

Et ça ne va pas s'arrêter là, à en croire Denis Séjourné : "On va livrer les chefs d'entreprise et les commerçants qui sont au contact du public, et les transporteurs pour leurs livreurs.
 

Made in Chartreuse


Un succès estampillé 100% Chartreuse. La communauté de communes s'occupe de financer l'achat des tissus - un euro par masque selon Denis Séjourné - qui sont livrés à l'entreprise UltimeSport de Saint-Pierre de Chartreuse. Celle-ci s'occupe de découper les tissus sur le modèle des patrons fournis par le CHU de Grenoble.

"Le CHU de Grenoble a validé les tissus utilisés, pour être certain que les masques soient conformes en terme de filtration", précise Denis Séjourné. Si bien que même l'hôpital de Grenoble a été livré de quelques masques pour le personnel qui n'est pas en contact avec les malade.

Le masque se compose de trois couches de tissu, dont une centrale absorbante en micropolaire, et d'un élastique. Tous ces éléments sont apportés en kits dans des points de collecte, un par commune, où ils sont récupéré par les soixantes couturières bénévoles du territoire. Après assemblage, les masques reviennent aux points de collecte. Là, un référent par commune les récupère et s'occupe de les livrer.
 

"Un problème de santé publique"


Tous ces masques sont offerts à leurs destinataires. "On est sur un problème de santé publique, on va pas se poser de question sur encaisser de l'argent ou non", explique le président de la communauté de communes. 

Pour l'instant, la petite filière ne prévoit pas d'augmenter la cadence, mais de continuer sur "notre rythme de bénévoles". "Si les gens font ces masques, c'est parce que c'est mieux que rien, ajoute Denis Séjourné. Et puis entre ce qu'on pensait il y a dix jours et l'évolution du discours du gouvernement sur l'utilité des masques, on avance avec les moyens à la taille de notre territoire pour fournir le plus de monde possible."

A rappeler que ces masques n'ont pas les mêmes normes de filtrage que les masques chirurgicaux et FFP2, à réserver aux soignants, et qu'ils ne remplacent en aucun cas les gestes barrières. En premier lieu rester chez soi, ne pas s'approcher à moins d'un mètre de quelqu'un, se laver les mains très fréquemment, ou encore tousser dans son coude.
 
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