Monistrol-sur-Loire (43) : une marche pour soutenir Renaud Meyssonnier avant son procès en appel au Népal

En novembre dernier, Renaud Meyssonnier a été condamné à un an de prison pour usage de fausse monnaie au Népal. Son comité de soutien s’est mobilisé une nouvelle fois ce dimanche 20 mars, jour du printemps et d'espoir avant son procès en appel.

« Il a fait une bêtise, enfin plutôt il s’est fait avoir ».
Cette marcheuse de Monistrol-sur-Loire est déjà bien au courant de la mésaventure arrivée à Renaud Meyssonnier, un jeune altiligérien qui vient d’avoir 28 ans… dans sa prison à Katmandou.
En octobre dernier, lors de son tour du monde, Renaud est arrêté à la frontière entre l’Inde et le Népal.

1 an de prison

Les autorités népalaises lui reprochent d’avoir utilisé de faux dollars pour régler son visa d’entrée. Des billets qu’il avait échangés contre des euros quelques jours plus tôt au Cambodge, sans se méfier.
En outre, le voyageur est aussi en possession de billets d’offrande, vingt et un billets de 100 dollars, qui ne peuvent duper personne et n’ont aucune valeur et il le sait.

Renaud Meyssonnier est alors emprisonné à Katmandou.
Quelques semaines plus tard, il est condamné à un an de prison et une amende de 2260 dollars (correspondant à la somme de « fausse monnaie » retrouvée sur lui).
Très vite, en Haute-Loire, dans sa ville de Monistrol, un comité de soutien se crée.
Ce dimanche, ce comité très actif a participé à la marche organisée par l’association « Avenir des gorges de la Loire ».

"La Loire est un fleuve libre, Renaud doit l'être aussi !"

Quelques photos et articles pour expliquer la situation et ce slogan sur une banderole : "La Loire est un fleuve libre, Renaud doit l'être aussi !".
Avant leur départ, les 800 randonneurs présents recoivent un gobelet et sont invités à le remplir lors de leur passage en bordure du fleuve.
Symboliquement, cette eau sera reversée en fin de journée dans le massif des droits de l’homme dans le centre de Monistrol-sur-Loire.
Au final, 400 litres d’eau seront recueillis et 400 euros versés au comité « Soutenir Renaud au Népal » sur les recettes de la marche des gorges.

Ca peut arriver  à n’importe qui…

Beaucoup de marcheurs ont joué le jeu, comme ce père de famille de Fraisse dans la Loire : « je me sens concerné par ce qui arrive à Renaud, cela peut arriver à n’importe qui lorsqu’on voyage, je suis solidaire et j’espère qu’il va rentrer rapidement en France ».

Une issue rapide et favorable, voilà ce que souhaitent aussi les membres du comité de soutien à la famille Meyssonnier, alors que le procès en appel, reporté il y a une semaine, doit avoir lieu en principe demain lundi 21 mars 2016 à Butwal, à plusieurs heures de route de la capitale népalaise Katmandou.
« On nourrit plein d’espoir et en même temps nous sommes réservés, la dernière fois nous ne nous attendions pas à un report et la même chose peut se reproduire pour des raisons qu’on est à cent lieues d’imaginer », explique Michèle Hautin.

Renaud n’assistera pas à son procès mais ses parents seront dans la salle d’audience avec un avocat et un interprète cette fois.
Sous l’impulsion de la famille du jeune homme et de son comité de soutien, une importante mobilisation est en marche, avec l’appui des sénateurs Cigolotti (élu de Haute-Loire) et Cadic (représentant les français établis hors de France) et de l’ambassadeur de France au Népal.
Le ministère français des affaires étrangères suit également le dossier.
« Il ne s’agit pas de faire pression, nous respectons le déroulement de la justice népalaise, mais nous voulons que les gens soient informés de cette situation sans desservir la cause de Renaud », précise encore Michèle Hautin.