Avec la loi Macron, les déplacements en autocar ont été libéralisés et nombreux sont les transporteurs à se positionner désormais sur ce créneau. Lyon est amenée à devenir une plaque tournante de ce marché avec notamment une liaison vers Bordeaux via Clermont-Ferrand.
19 euros pour un trajet Lyon/Clermont, à peine plus pour un Lyon/Bordeaux... Entre le bus et le train, le prix peut faire pencher la balance pour l'autocar. Un usager de la ligne Lyon/Bordeaux a fait le calcul : "Globalement, c'est un des meilleurs moyens parce qu'il n'y a pas grand chose de direct, si ce n'est l'avion mais qui est beaucoup plus cher... Là au moins, on a une liaison directe pas très chère : 27 euros si on s'y prend trois semaines à l'avance!"
La loi Macron autorise désormais les autocaristes à effectuer des dessertes régulières sur le territoire national. Cinq opérateurs sont déjà implantés à Lyon (Rhône), qui est amenée à devenir une plaque tournante du traffic routier.
Afin de ne pas concurrencer trop fortement le train, la loi autorise ces nouvelles liaisons en autocars lorsqu'elles sont supérieures à 100 kilomètres.
L'autocar plus rapide que le train sur certaines liaisons
"En terme de développement, il y aura des axes de type Lyon-Paris, Lyon-Marseille, entre des grandes villes, qui vont se développer", prévoit Nöel Thiesine, de la Fédération nationale de transport voyageurs. "Après il y aura surtout des lignes qui vont se développer sur des segments où l'on peut être compétitif par rapport au train en terme de temps, c'est-à-dire tous les transports latéraux. Parce que le réseau SNCF est un réseau étoilé, qui est centralisé sur Paris... Ce qui fait que pour tous les transports de type Lyon-Strasbourg, Lyon-Clermont, Lyon-Bordeaux, l'autocar peut être perfomant", explique ce professionnel.Les autocaristes qui effectuent des trajets internationaux sont déjà sur la place et d'autres annoncent leur intention d'ouvrir des lignes intérieures depuis Lyon. La profession annonce que cela pourrait générer au niveau national entre 10 et 15.000 emplois.